Firme française qui fabrique des médicaments sous forme stérile dans son usine de Saint-Rémy-sur-Avre, Delpharm vient d’inaugurer un nouveau bâtiment qui sera opérationnel d’ici deux ans. 60 personnes seront déjà embauchées pour faire tourner cette nouvelle ligne de remplissage et les perspectives sont grandes.

La peinture est encore fraîche dans les nouveaux locaux de l’usine pharmaceutique du groupe français Delpharm, l’un des plus gros sous-traitants pharmaceutiques mondiaux. A Saint-Rémy-sur-Avre, aux confins de la Normandie, 37 millions d’euros viennent d’être investis pour construire une unité de production de remplissage stérile, qui va plus que doubler la capacité de production de ce site.
« Nous nous positionnons comme acteur majeur de la souveraineté nationale », se félicite le directeur général délégué, Stéphane Lepeu, qui précise que cet investissement n’aurait pas pu être réalisé sans les 10,4 millions apportés par l’Etat grâce au plan France 2030.

Les enseignements tirés de la crise du Covid

Au moment de la crise sanitaire, cette usine avait participé à la fabrication du vaccin BioNTech, avec 10 millions de doses. « Ces nouvelles capacités de production stérile vont nous permettre de mieux répondre en cas de pandémie. Elles nous nous ont manqué lors du Covid. Si on les avait eues, on aurait pu aller beaucoup plus vite », poursuit-il.

Ces installations entreront en service en 2027, le temps d’obtenir toutes les validations techniques et administratives nécessaires, et vont générer de nombreux emplois. L’entreprise, qui compte actuellement 360 personnes, devrait recruter soixante salariés supplémentaires, un gros enjeu dans un bassin d’emploi en tension où la concurrence entre entreprises est forte.

Et le développement n’est sans doute pas fini. Au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment, il reste un vaste espace inoccupé qui, à terme, pourra accueillir de nouveaux équipements, et de nouveaux salariés.

Source : Le Parisien