En 2019, le site de GSK à Évreux (Eure) a investi plus de 25 millions d’euros dans une nouvelle ligne de remplissage à haute cadence destinée à la fabrication d’aérosols.

Chaque minute, près de 40 000 doses de médicaments respiratoires (bronchodilatateurs – ventoline – et corticoïdes) produites sur le site de l’entreprise GSK à Évreux (Eure) sont consommées par des patients dans le monde entier. Un chiffre étourdissant qui n’est pas sans faire la fierté du géant de l’industrie pharmaceutique mondiale.

C’est aussi le résultat d’une succession de plans d’investissements destinés à accroître ses capacités de production avec, comme point d’orgue, la mise en route en 2019 d’un mastodonte de plus de 25 millions d’euros : une ligne de remplissage à haute cadence pour les aérosols flambant neuve, à la pointe de la technologie.

240 cartouches minute

« Elle est tout simplement unique en France, dans le sens où un maximum d’éléments ont été automatisés et digitalisés », commente non sans enthousiasme Jérôme Lepage, directeur de production des aérosols. Là où les trois anciennes (et toujours effectives) lignes produisent chacune 140 cartouches d’aérosol par minute, la nouvelle ligne, elle, en sort 240.

« À elle seule, elle pourrait produire jusqu’à 60 à 70 millions d’unités par an, ce qui correspond à peu près à ce que nous produisions jusqu’ici avec trois lignes plus anciennes », enchérit l’un des professionnels travaillant dans cette unité.

Les tailles des lots ont aussi vu leur capacité s’envoler, passant de 70 000 à 300 000 cartouches !

Meilleure traçabilité

Automatisation renforcée, productivité dopée, mais également un niveau de qualité toujours plus précis :

« Avec cette ligne, nous pouvons assurer une meilleure traçabilité de nos produits. Chaque cartouche est codée, il nous est donc possible de tracer tous les contrôles faits sur chacune d’entre elles, de connaître leur poids, leur concentration… » Jérôme Lepage, Directeur de production des aérosols du site de GSK à Évreux

Plusieurs capteurs et autres systèmes lasers vont même jusqu’à détecter d’éventuels défauts de conception avant que la cartouche n’en soit à un stade avancé de sa production. Une « maintenance préventive » sur laquelle l’entreprise pharmaceutique mise beaucoup, qui se retrouve notamment à l’étape du sertissage entre la cartouche et la valve : l’évaluation du taux de fuite est effectuée méticuleusement alors que des mises en quarantaine des échantillons sont rigoureusement respectées.

« C’est nécessaire pour laisser au laboratoire de contrôle le temps de réaliser toutes les analyses des prélèvements qui ont été faits au cours du lot et de le statuer avant de l’engager dans une étape suivante », détaille un expert.

De quoi assurer une qualité optimale aux 143 millions de packs qui devraient être produits à Évreux en 2021.

Source : La Dépêche