L’entreprise installée en Isère, spécialisée dans la production de dispositifs médicaux en plastique, s’apprête à être agréée par les autorités sanitaires. Elle vient d’investir dans une salle blanche afin de commercialiser, à partir de 2025, des médicaments pour les bovins.

« La transformation est majeure », s’exclame Jérôme Lempereur. La société qu’il préside, Stiplastics Group Holding (SGH), s’apprête effectivement à changer de dimension. Fondée en 1985 dans la vallée du Sud-Grésivaudan, en Isère, Stiplastics est spécialiste de la production de dispositifs médicaux en plastique. La société est notamment leader mondial sur les mouche-bébé. Avec l’acquisition ces dernières années de Rovipharm dans l’Ain et d’ Eskiss dans l’Allier, le groupe réalise plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 250 employés. Dont « un gros tiers » pour l’entité de Saint-Marcellin (Isère), siège du groupe, hébergeant une unité de fabrication de 10.000 m2.

« Jusqu’à présent, nous n’étions pas un établissement pharmaceutique », indique le dirigeant. Son projet Prolab vise à produire en exclusivité un médicament de son client, un « laboratoire français dans le secteur vétérinaire » dont il ne donne pas le nom, qui détient 30 % de part de marché au niveau mondial sur ce produit. Ce dernier garantit à Stiplastics un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros pendant plus d’une décennie.

« Ce médicament est un implant en plastique pour bovins, qui doit libérer un principe actif utilisé dans la régulation des cycles reproducteurs », détaille le patron.

Si le principe actif ne sera pas produit chez SGH, il y sera transformé, ce qui impose à l’entreprise d’être agréée par les autorités sanitaires. « Le dossier a déjà été déposé et les premiers retours sont très favorables », assure-t-il.

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