Le laboratoire pharmaceutique français pourrait sortir le premier vaccin contre la bronchiolite qui permettrait une protection générale des nourrissons.
Chaque hiver, elle touche 90 % des bébés dans les deux premières années de leur vie. Difficile d’échapper à la bronchiolite pour les nourrissons. Cette maladie due au « virus respiratoire syncytial » (VRS), très contagieux, provoque chaque année une épidémie et des complications pulmonaires chez les personnes très jeunes ou fragiles. Elle est même la deuxième cause de mortalité infantile.
Or, selon les informations du journal Les Échos, mercredi 7 septembre, un vaccin contre la bronchiolite pourrait bientôt arriver. Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques, dont Pfizer et GSK, se sont en effet lancés dans la course au vaccin contre la maladie. Le produit de l’entreprise française Sanofi serait ainsi le plus avancé, affirment nos confrères. « Son évaluation par l’Europe pourrait intervenir très vite, possiblement dès septembre. Si elle rend un avis favorable, l’autorisation de mise sur le marché d’un tel produit serait une avancée médicale majeure, car les besoins sont massifs », précisent-ils.
Testé sur 2.350 nourrissons
Selon la revue scientifique The Lancet, il y aurait actuellement 33 candidats vaccins à divers stades de développement clinique dans le monde, dont 9 en tests de phase trois. Pour mettre au point son produit, Sanofi a décidé de cibler les bébés. Pour cela, il s’est allié en 2017 à AstraZeneca, qui le développe et le fabriquera aux États-Unis. Le Nirsevimab est un anticorps monoclonal, qui permettrait en une seule injection de protéger toute la saison virale durant la première année de vie des nourrissons, prématurés ou nés à terme en bonne santé.
Testé sur 2.350 nourrissons, il présente une efficacité de 79,5 % contre les infections nécessitant une prise en charge médicale, comparé à un placebo. Derrière Sanofi, le laboratoire américain Merck MSD travaille également sur un vaccin contre la bronchiolite avec un anticorps monoclonal. « Mais sa phase trois de tests cliniques n’a débuté que récemment. Une éventuelle mise sur le marché en cas de succès ne sera pas avant 2023 au mieux. »
Source: Capital