Un peu plus de six mois après l’annonce des fiançailles, Sanofi a publié ce 30 avril les bans du mariage du fonds américain Clayton Dubilier & Rice (CD&R) et d’Opella, la spin-off de produits OTC et santé grand public du français. Comme cela avait été dévoilé au mois d’octobre, la communauté sera réduite aux acquêts, 50 % des actions revenant aux Américains, 48,2 % des actions restant la propriété de Sanofi, Bpifrance tenant la chandelle avec 1,8 % et un strapontin au conseil d’administration.
Un communiqué du groupe précise que Sanofi a reçu « un montant net total en numéraire de 10 Md€ », ce qui valoriserait donc Opella au-delà des 16 Md€ qui avaient été évoqués à l’automne. La désormais co-filiale de CD&R et du bloc français Sanofi-Bpi, qui a bouclé 2024 sur un CA de 4,95 Md€ – en progression de 4 % par rapport à l’année précédente (4,76 Md€) – emploie 11 000 personnes, « opère dans 100 pays et gère treize sites de production – dont Lisieux et Compiègne (ci-dessus) en France, NDLR – ainsi que quatre centres de recherche et d’innovation ».
Avec son portefeuille de marques, dont l’incontournable Doliprane, « Opella est déjà numéro 3 mondial de médicaments sans ordonnance, des vitamines, minéraux et compléments alimentaires », postule le communiqué officiel du groupe. Selon le palmarès de l’OTC que nous avions établi dans notre édition du 30 octobre 2024 (cf. actulabo n°467), le podium mondial serait plutôt occupé par Kenvue, la spin-off de J&J, Haleon, la JV de Pfizer, GSK et Novartis, et Procter & Gamble, tous au-dessus des 10 Md$ de CA. Opella serait donc encore loin des trois ténors anglo-saxons.
Source : actulabo