Les suppression de postes ne sont pas liés à la recherche sur le vaccin, assure Sanofi.

Un nouveau plan social lié à la crise sanitaire? Pas du tout assure Sanofi. Le laboratoire français compte supprimer de 300 à 600 postes dans la recherche et développement, selon BFMTV, qui confirme une information de France Inter. Ces destructions d’emplois sont liées à une « nouvelle stratégie », explique le groupe, l’un des plus gros du CAC 40. Selon son coordinateur CGT, Jean-Louis Peyren, contacté par BFMTV, Sanofi pourrait aller jusqu’à fermer son site de recherche à Strasbourg.

Les salariés se montrent d’autant plus inquiets que le laboratoire est en retard dans la course au vaccin contre le Covid-19, des concurrents occidentaux comme Pfizer et BioNTEch, Moderna et AstraZeneca étant parvenus à mettre au point un remède en moins d’un an. Mais là encore, Sanofi assure que les suppressions de postes n’ont pas de lien avec la recherche sur le vaccin. Et la réorganisation des activités a déjà fait l’objet de discussions avec les partenaires sociaux, avance la direction.

Le groupe, qui compte environ 25 000 collaborateurs en France, sur un total de 100 000 dans le monde, avait annoncé un plan social en juin 2020, prévoyant 1 700 suppressions d’emplois, dont un millier en France. Le tout sans renoncer à verser des dividendes à ses actionnaires malgré la crise. « Dans un contexte ou l’économie s’arrête, il est important que des entreprises ayant la capacité de faire circuler leurs dividendes le fassent », avait alors justifié aux Echos Olivier Bogillot, le président du groupe en France.

Les besoins du moment privilégiés selon les syndicats

« Les coupes à venir s’inscrivent dans ce plan de départs volontaires », a précisé à France Inter une cadre de Sanofi. Les syndicats estiment de leur côté que la direction fait évoluer sa stratégie en fonction des besoins à court terme. « On concentre tout en fonction des besoins du moment. Là, c’est le vaccin, tant pis pour le reste », déplore une syndicaliste citée par France Inter. « Et puis, on changera d’avis demain sur les priorités, au gré des événements. On réembauchera dans le secteur qu’aujourd’hui on sacrifie », assurent les syndicats.

Sanofi a investi l’été denier environ 610 millions d’euros dans la région lyonnaise, pour que l’entreprise soit à la pointe de la recherche et la production de vaccins.

La CGT a appelé dès décembre les salariés à se mettre en grève mardi, sur les 24 sites du groupe, concernant la question des salaires. D’autres syndicats pourraient suivre. Et les revendications devraient aussi porter sur les suppressions d’emplois à venir.

Source : Business Insider