GSK à Évreux (Eure), qui produit 120 millions d’aérosols Ventoline, change son gaz propulseur pour réduire les émissions de CO2.
Chaque minute, 40 000 doses de Ventoline produites à Évreux (Eure) sont inhalées par les asthmatiques dans le monde. Le groupe britannique GSK est le plus gros producteur de médicaments respiratoires au monde, avec 150 millions d’aérosols par an, dont 80 % de Ventoline. Avec ses 1 100 salariés, Évreux est le plus important des trois sites GSK en France, devant Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord (vaccins), et Mayenne (antibiotiques).
De 28 à 2,8 kg de CO2
Mais le gaz contenu dans les petites cartouches en aluminium de 6 g émet beaucoup de CO2. « Les aérosols représentent plus de 50 % de notre empreinte carbone, de 4,5 millions de tonnes de CO2 avec le fret », reconnaît Philippe Doucet, directeur du site d’Évreux de GSK, dont « l’ambition est d’avoir une empreinte carbone neutre en 2030 ». GSK a investi 400 millions d’euros, dont 200 millions à Évreux, dans la « Green Ventoline ». L’entreprise met en avant « un gaz propulseur 10 fois moins polluant : de 28 à 2,8 kg de CO2 » .
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a visité ce mardi 21 février l’usine d’Évreux qui sollicite un soutien financier de l’État pour l’industrialisation de la « Green Ventoline » en Normandie d’ici à 2025. « Avec 120 millions de Ventoline sur les 150 millions d’aérosols produits ici, c’est la pérennité du site qui est en jeu », a appuyé Philippe Doucet, en concurrence avec deux autres usines GSK en Espagne et aux États-Unis. Sans s’engager sur un montant d’aide, le ministre, ancien député d’Évreux, promet de soutenir GSK : « La « Green Ventoline » s’inscrit dans notre reconquête industrielle pour une indépendance sur certains médicaments en pénurie pendant le Covid et dans la décarbonation de l’industrie que nous voulons accélérer. »
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