Le ministre de la Santé Olivier Véran a visité ce lundi l’usine Novartis des Ulis (Essonne) où est conçue une thérapie cellulaire innovante pour lutter contre les cancers.

Guérir des patients souffrant de cancer en une seule injection. C’est ce que parviennent à réaliser les 307 employés du site CellforCure du groupe Novartis aux Ulis (Essonne) où le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran s’est rendu ce lundi 20 septembre 2021.

Ce site produit depuis août 2020 des thérapies cellulaires individualisées qui consistent à  prélever des cellules sanguines d’un patient malade pour ensuite les transformer et enfin les réinjecter dans l’organisme.

Les cellules modifiées sont alors capables de reconnaître et de détruire les cellules cancéreuses.

Un traitement appliqué sur des patients en fin de vie

Baptisées «CAR-T» du nom des cellules T (également appelées lymphocytes T), ces thérapies cellulaires sont appliquées essentiellement sur des patients en fin de vie.

Dans des pièces entièrement stérilisées, les techniciens qui ont la lourde tâche de reprogrammer les cellules des patients malades, doivent les manier avec une extrême précaution. 

« Les thérapies s’appliquant sur des patients pour qui c’est la dernière chance, nous n’avons donc pas le droit à l’erreur. En cas d’échec, il n’y a pas de deuxième prélèvement possible », explique Marie Urtiaga, la directrice de l’usine CellforCure, rachetée par Novartis en avril 2019.

250 patients traités en un an

Le géant suisse de l’industrie pharmaceutique a investi 50 millions euros sur ce site, situé au sein du Parc d’activités Courtabœuf Paris-Saclay, pour en faire un laboratoire unique en Europe.

Avant il fallait envoyer les cellules prélevées sur les patients aux États-Unis », rappelle Marie Urtiaga. Dès le mois d’octobre, nous serons capables de suivre 14 patients simultanément contre 10 actuellement et ainsi répondre à la demande française

Depuis la production des premiers lots thérapeutiques à destinations des patients français et européens, l’usine des Ulis a permis de traiter et de prolonger la vie de 250 patients.

« Une thérapie qui porte ses fruits et qui sauve des vies »

C’est ici qu’on est en train de créer la médecine personnalisée de demain », souligne Olivier Véran. C’est une thérapie de la dernière chance qui porte ses fruits et qui permet de sauver des vies (…). À l’avenir ce site des Ulis sera capable de répondre à la demande de l’ensemble du marché européen;

L’enthousiasme du gouvernement pour ces thérapies cellulaires s’est également matérialisé par un soutien financier de 800 000 euros dans le cadre du plan de relance.

Une aide qui doit aider Novartis à automatiser le procédé actuel des thérapies CAR-T, mais également à réaliser un nouveau traitement de thérapie génique et cellulaire en ophtalmologique qui pourrait permettre d’éviter la cécité de patients atteints au niveau de  la cornée.

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