Parmi les secteurs d’applications les plus prometteurs de l’impression 3D, la bioimpression 3D, appelée aussi bioprinting est certainement la branche qui suscite le plus d’attente tant les retombées pour la santé pourraient être considérables.
Dans ce domaine en plein effervescence où la concurrence se fait de plus en plus rude et le nombre d’équipes de recherche travaillant sur le sujet a décuplé ces dernières années, le géant mondial de la pharmacie Johnson & Johnson annonce l’ouverture d’un laboratoire dédié à la bioimpression en Irlande.
Fruit d’un partenariat entre Johnson & Johnson, le Trinity College de Dublin et le prestigieux centre de recherche AMBER (Advanced Materials and BioEngineering Research), le laboratoire annoncé pour la fin d’année, occupera 100 mètres carrés dans le bâtiment de l’Institut des sciences biomédicales de l’université.
« Ce laboratoire est le fruit d’une vision commune visant à créer un centre d’excellence mondial pour la bioimpression 3D »
On apprend que le laboratoire sera dirigé conjointement par le professeur Daniel Kelly d’AMBER et Joseph Ault, chercheur principal en API et bioprintting de Johnson & Johnson. Doté d’une zone de manipulation de matières vivantes et de cultures cellulaires, le laboratoire sera initialement utilisé pour mener des projets de recherche axés sur l’orthopédie. L’équipement sera également mis à la disposition des étudiants et des autres chercheurs principaux. À plus long terme, la société offrira ses experts scientifiques internes en tant que professeurs adjoints.
« Transformer la prestation de soins de santé pour les patients et les consommateurs grâce à la technologie d’impression 3D nécessite une collaboration avec des experts du monde entier », A décaré Wim Appelo, vice-président de la chaîne d’approvisionnement, Johnson & Johnson Medical Devices Companies.
« Ce laboratoire est le fruit d’une vision commune visant à créer un centre d’excellence mondial pour la bioimpression 3D au sein du centre », a ajouté le professeur Michael Morris, directeur d’AMBER. « Cela a été rendu possible grâce au calibre de nos universitaires de renommée mondiale, à notre équipement à la pointe de la technologie et à nos installation. »
Johnson & Johnson a déjà conclu d’autres partenariats majeurs dans ce domaine à travers sa filiale DePuy Synthes. Spécialisée dans les dispositifs médicaux, cette branche du groupe développe des solutions qui se concentrent sur la reconstruction des articulations, la traumatologie, la chirurgie du rachis ou encore la médecine sportive.
En 2017, la société s’était notamment rapprochée d’Aspect Biosystems, le spécialiste canadien du bioprinting et de l’ingénierie tissulaire. La collaboration visait à développer un prototype de ménisque de genou imprimé en 3D pour étudier les déchirures du ménisque et trouver un autre traitement pour les guérir.
Johnson & Johnson qualifie l’impression 3D de « technologie perturbatrice », convaincue par sa capacité à transformer en profondeur les soins de santé. Un sentiment qui anime de nombreuses équipes de recherche dans le monde, à l’image de la pépite française Poietis qui annonçait dernièrement la première commercialisation d’un tissu de peau imprimé en 3D.
Source : Primante3D