Clap de fin dans les discussions autour de la reprise du site de la papeterie de Bègles. Global Hygiène, spécialisé dans la fabrication de produits d’hygiène et d’essuyage à usage unique, sera propriétaire de la majeure partie du site dès l’été prochain et le rouvrira un an plus tard. Le projet porté par d’anciens salariés n’intégrera pas les lieux.

Le montage de la reprise et son calendrier sont désormais connus. Le site de la papeterie de Bègles, ré-industrialisé par le groupe Global Hygiène, rouvrira ses portes à l’été 2023. L’offre qui avait été remise par Global Hygiène et l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique au propriétaire du site, Etex, le 24 décembre a été dévoilée, ce mardi 25 janvier à Bordeaux, lors d’une conférence de presse qui a réuni l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole, la ville de Bègles, l’EPA Bordeaux Euratlantique, la CCI Bordeaux Gironde et Global Hygiène.

« L’EPA va racheter le bâtiment et le foncier à Etex, le découpera et le revendra à Global Hygiène en cédant le cœur de la papeterie à Global Hygiène pour un maintien de l’usage industriel via un nouveau projet industriel. Nous aurons à charge les délaissés », a détaillé Alexandre Villatte, directeur général adjoint de Bordeaux Euratlantique.

En terme de calendrier, la promesse de vente est attendue en avril prochain, tandis que le transfert de propriété entre Etex vers l’EPA puis de l’EPA vers Global Hygiène aura lieu au cours de l’été 2022.

Un projet à trois volets pour Global Hygiène

Global Hygiène, qui réalise 50 millions d’euros de chiffre d’affaires sur trois sites en France, est spécialisé dans la fabrication de produits d’hygiène et d’essuyage à usage unique à base de ouate de cellulose et non tissé. Le groupe prévoit, à Bègles, un projet à trois volets autour de la transformation, du recyclage et de la papeterie. « Nous installerons une première ligne de transformation en capacité de traiter 10.000 tonnes par an », a annoncé Luc Brami, gérant de Global Hygiène. Le groupe recyclera également 50.000 tonnes de vieux papiers dont il a besoin pour l’hygiène et fabriquera de la ouate. Global Hygiène prévoit, au total, la création de 90 postes. Soit peu ou prou le nombre de postes chez Etex au moment de la fermeture du site l’an dernier.

« Nous proposons la réindustrialisation d’un produit d’hygiène sur lequel la France est en déficit de production. Nous maintenons une filière papetière et proposons une filière de recyclage additionnelle alors que l’Espagne est la première destination des vieux papiers exportés par la France. Ils ne sont actuellement pas utilisés dans le Sud Ouest de la France », a défendu Luc Brami.

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