Pour fêter les 70 ans de sa création, DTF Medical, spécialisé dans la production et la distribution de dispositifs médicaux (tire-lait, électrostimulation, aérosolthérapie et traitement des plaies) a inauguré un musée éphémère.

Dans les années 1945-1950, Emile Clair, grand-oncle de Jean-Philippe Massardier, actuel président de DTF Medical, travaille en tant qu’ingénieur à la Ville de Saint-Etienne. Des échanges avec les médecins du Corps des Mines préoccupés par la silicose, maladie pulmonaire du mineur, l’amènent à concevoir le premier nébuliseur. Le dispositif est alors en verre et fabriqué du côté de Saint-Just-Saint-Rambert.

1951, la Diffusion technique française (DTF) voit le jour. Emile Clair s’associe avec l’ingénieur Joseph Chantrel, ingénieur et Paul Durand. Encore aujourd’hui, les familles Chantrel et Clair forment le socle directeur de l’entreprise. A cette même époque, naît la première marque, Atomisor®, l’entreprise s’industrialise. En 1953, forte du savoir-faire sur le système de la pompe, elle met au point le premier tire-lait manuel français sous la marque Kitett®. Au fur et à mesure des évolutions techniques, le tire-lait s’il existe toujours en version manuelle devient électrique, plus compact et portatif. Dans les années 1960, le groupe participe à ses premiers salons, change ses consommables (le plastique au lieu du verre) et lance un troisième univers, Bercendor®, des matelas anti-escarres.

L’histoire de l’entreprise et les évolutions produits sont retracées au sein du musée éphémère créé pour les 70 ans de l’entreprise à destination des partenaires, clients et collaborateurs de DTF Medical. Le groupe dispose de deux centres de R&D qui représente entre 5 et 8 % du chiffre d’affaires. Le centre de Tours est dévoué à l’aérosolthérapie quand le centre stéphanois l’est sur le développement produits et les innovations incrémentales.

Aujourd’hui DTF Medical qui est installé depuis 2006 dans ses locaux actuels rue de la Presse (elle était auparavant dans le quartier de Bergson), compte 65 salariés toutes activités confondues. Avec un chiffre d’affaires de 9 M€ en 2020, en baisse par rapport à l’exercice précédent, Jean-Philippe Massardier atteste « d’une rentabilité modeste mais positive » qui devrait être boostée en 2021 par l’activité de distribution de tests de dépistage rapide du Covid-19.

4 millions d’autotests distribués

Depuis avril 2021, le spécialiste de la distribution et de production de dispositifs médicaux, a écoulé quatre millions d’autotests antigéniques conçus par Biospeedia, générant le recours à plus de 100 emplois intérimaires. Suite à ce partenariat, DTF travaille sur le projet de distribution des nouveaux tests diagnostics pour la détection du pneumocoque et autres maladies infectieuses comme la méningocoque, développés par Biospeedia. La diversification d’activité est l’un des axes forts avec l’innovation, du développement du groupe qui avait été très impacté en 2019 suite aux déremboursements sur le tire-lait (de 30 %) par l’Assurance maladie et les équipements d’aérosolthérapie à visée respiratoire. Quinze emplois avaient en effet dû être supprimés. Aujourd’hui, une partie des équipes commerciales travaille en contrat de prestation avec DTF, et ne sont donc plus directement intégrés dans l’effectif salarial.

La PME, administrateur du Sniteme et de Novéka, va par ailleurs répondre à un appel à projets lancé par l’Etat jusqu’au 15 novembre prochain concernant une commande publique de 4 millions de tests rapides du Covid-19.

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Auteur : Noémie COQUET