La Région Normandie a accordé plus de 300 000 euros de subventions à l’Institut Carnot, fer de lance de la recherche scientifique.

L’institut Carnot à Rouen vient de signer un partenariat avec la Région Normandie, qui accorde au laboratoire 320 000 euros au titre du ressourcement scientifique afin d’améliorer la compétitivité de la structure en matière de R & D, c’est-à-dire la recherche et le développement. Sur le bassin rouennais, l’Institut Carnot travaille en collaboration avec une quinzaine d’entreprises. « Le Carnot réunit toute la chimie normande », explique Valentin Levacher, son directeur.

Accompagner les industriels

La structure réunit un vivier de 400 personnes dans la recherche scientifique à travers un consortium de huit laboratoires en Normandie, dont le laboratoire Cobra à Mont-Saint-Aignan près de Rouen, spécialisé dans la synthèse et l’analyse, notamment pour le domaine pharmaceutique.

 « Ici, on développe de nouvelles molécules, de nouveaux principes actifs, de nouveaux médicaments. » 

Sa mission est donc de faire le pont entre le monde académique et le monde industriel, afin d’améliorer la recherche et permettre l’émergence de partenariats public/privé. Pour le domaine pharmaceutique, la structure travaille, par exemple, avec Aspen à Notre-Dame-de-Bondeville et Oril Industries, basé à Bolbec, mais aussi avec de plus grands groupes tels que Total Energie, installé sur le bassin industriel du Havre. « Les sociétés comme Total, elles sont contraintes et forcées de changer leur braquet en termes de R & D, notamment par rapport aux enjeux environnementaux. Et donc nous sommes là pour les accompagner dans leur transition. » Concrètement, le laboratoire va tenter de trouver de nouvelles molécules biosourcées et inventer les énergies propres de demain. « L’idée du Carnot, c’est de se projeter d’un point de vue recherche fondamentale, sur des applications potentielles, tout en regardant les problématiques des industriels. »

La chimie est aussi est un secteur où les risques peuvent être importants. L’institut a justement été mandaté pour étudier les impacts de l’incendie de Lubrizol, survenu en septembre 2019. « On a été sollicités par la Métropole de Rouen. C’est le côté analytique de l’Institut Carnot. On a pris les échantillons au moment de l’incendie. Aujourd’hui, on regarde le type de molécule qui a été émise, la toxicité aiguë, afin de regarder s’il y a un impact à plus long terme. » Labellisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’Institut Carnot accueille 80 doctorants par an. Une vingtaine de thèses sont soutenues chaque année dans cette structure qui contribue également à la littérature scientifique avec une centaine de publications annuelles.

Source : Tendance Ouest