Le laboratoire américain a noué un partenariat pour développer et commercialiser un anticorps monoclonal qui a neutralisé le nouveau coronavirus en culture cellulaire.

Alors que la course pour développer un vaccin bat son plein, AbbVie se positionne sur un traitement potentiel du nouveau coronavirus. Le laboratoire américain annonce avoir noué une collaboration avec l’université d’Utrecht, l’Erasmus Medical Center de Rotterdam et la biotech chinoise Harbour BioMed.

Un accord qui vise à développer un anticorps monoclonal destiné à prévenir et à traiter le Covid-19. Cet anticorps, d’origine humaine, cible la protéine virale Spike de SARS-CoV-2 et a montré des résultats encourageants dans une étude in vitro parue, début mai, dans la revue Nature Communications. Cet anticorps, appelé 47D11, est ainsi parvenu à neutraliser le virus dans des cultures cellulaires.

Une option d’AbbVie pour la commercialisation

Selon les termes de l’accord, AbbVie va soutenir les activités précliniques des trois entités qui ont travaillé sur cet anticorps : l’université d’Utrecht, l’Erasmus Medical Center de Rotterdam et Harbour BioMed. Dans le même temps, le géant américain va préparer les étapes à venir et le développement clinique du produit. AbbVie détiendra une option pour acquérir les droits de développement clinique de l’anticorps et les droits de commercialisation pour le monde entier. Les détails financiers de l’accord n’ont pas été précisés.

« Cet anticorps est extrêmement prometteur, à la fois par le mécanisme avec lequel il cible le virus, mais aussi sur le fait qu’on puisse le développer comme une protéine humaine », a souligné Tom Hudson, le directeur scientifique et responsable de la R&D chez AbbVie.

L’origine humaine de l’anticorps 47D11 rend en effet ce produit plus facile à développer, tout en limitant le risque de réactions immunitaires indésirables.

Avec cet accord, AbbVie se positionne davantage dans la lutte contre le Covid-19. Le laboratoire avait précédemment rapidement mis à disposition le Kaletra, son traitement contre le VIH, pour l’évaluer en traitement contre le nouveau coronavirus.

Source : Industrie Pharma