Cofondée par Camille Granet et Sébastien Arico, la start-up Yomi Pharma, issue du laboratoire CAPTuR de l’Université de Limoges, poursuit sa levée de fonds. Objectif ? Produire une thérapie ciblée contre le cancer du poumon.
Yomi Pharma est née des recherches universitaires de Camille Granet. Cette dernière a identifié un peptide régulateur capable de bloquer la prolifération tumorale, un dérivé de la sortiline pour traiter le cancer du poumon. Avec son complice Sébastien Arico, cofondateur de la start-up, une première levée de fonds a été lancée pour réunir 1 million d’euros. 40 % de cette somme a d’ores et déjà été sécurisée grâce à des Business Angels parisiens. Pour faire le delta, ils lancent une campagne de financement participatif sur la plateforme européenne Capital Cell, dédiée aux sciences de la vie et aux biotechnologies. Une plateforme d’investissement alternatif créée par des Business Angels espagnols.
« C’est une grande chance pour nous de faire partie des 3 % sélectionnés. Cela va nous permettre d’avoir un rayonnement européen », se félicite la jeune chercheuse. Son objectif ? Arriver aux premiers essais chez l’homme en 2028. Et pour ce faire, il faut accéder à une phase préclinique réglementaire, ce que doivent lui permettre les fonds récoltés.
Une nouvelle levée de fonds est d’ores et déjà prévue fin 2026
« Cette phase nous donnera l’autorisation de tester la molécule, après s’être assuré d’avoir une production conforme. Les trois mots-clés, c’est “bien tolérée”, “efficace” et “produite de manière qualitative” », récapitule-t-elle. Une nouvelle levée de fonds est prévue fin 2026 pour financer les essais cliniques, mais les deux codirigeants prévoient de faire appel à des fonds d’investissement spécialisés en santé.
Pour amorcer son activité, développer le médicament et effectuer son premier recrutement – un ingénieur en charge de la R & D a rejoint l’équipe en novembre 2024 – Yomi Pharma s’est appuyée jusqu’alors sur les subventions de la Bpifrance, la Région Nouvelle-Aquitaine et de Limoges Métropole, mais aussi sur des prix gagnés lors de concours.
À partir de 1.000 € et défiscalisable à hauteur de 50 %
« À l’issue de cette levée de fonds, deux autres recrutements sont prévus en 2025 et en 2026, flèche Sébastien Arico. Grâce à la plateforme Capital Cell, tout le monde va pouvoir participer à l’aventure à partir de 1.000 euros défiscalisables à 50 %, car nous sommes une jeune entreprise innovante. L’horizon de sortie est 2030, avec des retours sur investissement qui peuvent aller à plus de 20 fois la mise initiales, si notre développement poursuit la trajectoire prévue », précise-t-il.
« Nous souhaitons nous ouvrir à qui veut participer : ceux qui croient au projet, ceux qui veulent défiscaliser, ou les deux à la fois ! », insiste Camille Granet. Et Sébastien Arico de renchérir : « C’est une étape importante, car jusque-là, on est resté dans notre coin et maintenant, on s’ouvre à tous ceux qui veulent jouer avec nous. »
Source : Le Populaire du Centre