Le groupe américain va absorber le spécialiste des traitements contre le cancer pour 4,8 millions d’euros. Bristol Myers Squibb se réjouit notamment d’ajouter à son portefeuille commercial le Krazati, un médicament contre le cancer du poumon.

Coup de jeune pour le portefeuille commercial de Bristol Myers Squibb dans les traitements contre le cancer. Le groupe pharmaceutique américain, dixième mondial, a annoncé le rachat du laboratoire Mirati Therapeutics, spécialiste des traitements contre le cancer, pour 4,8 milliards de dollars. La transaction a été approuvée à l’unanimité par les conseils d’administration de Bristol Myers Squibb et de Mirati.

Les actionnaires de Mirati recevront 58 dollars par action en espèces, ont indiqué dimanche les sociétés dans un communiqué. Les actionnaires recevront également un certificat de valeur garanti (CVG) pour chaque action Mirati détenue, d’une valeur potentielle de 12 dollars par action. Cela représenterait une valeur supplémentaire qui pourrait atteindre 1 milliard.

Rajeunir le catalogue en oncologie

Le rachat de Mirati donnera un coup de pouce à Bristol Myers Squibb, qui fait face à une sous-performance des ventes en raison de l’expiration de brevets qui ont déjà pesé sur son portefeuille vieillissant d’oncologie. Son anticoagulant le plus vendu Eliquis et son traitement d’immunothérapie anticancéreuse Opdivo devraient faire face à une concurrence générique dans les prochaines années.

La société a été contrainte d’abaisser ses prévisions de revenus cette année après que les ventes de Revlimid, un médicament contre le cancer du sang qui constitue sa troisième source de revenus, se sont effondrées face à la concurrence des génériques .

Sanofi sur les rangs

Eliquis est également devenu l’un des 10 premiers médicaments à être soumis aux négociations sur le prix des médicaments Medicare à partir de cette année dans le cadre de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) . L’entreprise s’est tournée vers une série de nouveaux produits pour combler les déficits de ventes actuels et imminents, comme le traitement du psoriasis Sotyktu, mais il leur faudra du temps pour générer de la demande.

L’annonce de dimanche met fin aux spéculations sur l’acheteur potentiel de Mirati, installé à San Diego. Bloomberg avait précédemment indiqué que le français Sanofi , critiqué pour être devenu trop dépendant de son traitement contre l’asthme Dupixent, étudiait un rachat potentiel .

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Source : Les Echos