A l’occasion de Choose France, l’entreprise américaine Biogen collabore avec TheraPanacea dans le cadre d’un financement de 49,3 millions d’euros. Cette spin-off de l’Université Paris-Saclay est spécialisée dans l’IA appliquée à l’imagerie médicale. Avec le géant américain, elle sera chargée de développer plusieurs modèles capable d’améliorer la prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques, d’Alzheimer et de Parkinson.  

Une enveloppe de 49,3 millions d’euros

En pratique, cette collaboration se traduit par une prise de participation minoritaire de 13,3 millions d’euros de la part de Biogen au travers d’une dette convertible en actions, auxquels s’ajoutent 36 millions d’euros de contrats de Recherche & Développement. Ce financement a été annoncé à l’occasion de Choose France 2022 , l’événement visant à promouvoir l’attractivité de la France et encourager les investissements étrangers. 

Si Biogen a choisi TheraPanacea, ce n’est pas un hasard. Les deux entreprises ont déjà collaboré par le passé et cette jeune pousse a développé une technologie qui répond parfaitement aux attentes de l’entreprise américaine spécialisée dans les maladies neurodégénératives. Cette spin-off de l’Université Paris-Saclay a développé un logiciel capable de diviser le temps de préparation d’une radiothérapie en détourant les organes et les tissus à épargner. Sa solution est utilisée pour améliorer le traitement d’un patient sur quatre en radiothérapie en France, peut-on lire dans le communiqué. 

7 programmes de recherche autour de trois maladies

Dans le cadre de cette collaboration, sept programmes de recherche en neurosciences en vue de développer des systèmes d’apprentissage automatique d’analyse d’images cérébrales seront mis en place.

L’objectif est de « diminuer au maximum le temps nécessaires pour aller du PoC (proof of concept, ndlr) aux produits certifiés avec un seul bénéfice : avoir un meilleur choix thérapeutique pour le patient« , détaille Nikolaos Paragyios, PDG de TheraPanacea

. D’ici « deux ans« , les partenaires espèrent avoir « une première solution certifiée pour l’usage clinique autour de la sclérose en plaques« . 

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière). Le système immunitaire, habituellement impliqué dans la lutte contre les virus et les bactéries, s’emballe et attaque la myéline (la gaine protectrice des fibres nerveuses qui permet la propagation de l’influx nerveux du cerveau aux différentes parties du corps). Près de 100 000 personnes sont atteintes de sclérose en plaques en France, d’après le ministère des solidarités et de la santé, dont 700 enfants. 

En savoir plus : L’Usine Digitale