Déjà autorisé contre les cancers du poumon, des voies biliaires et de l’endomètre, Imfinzi d’AstraZeneca a obtenu l’autorisation de l’Europe pour être utilisé en tant que traitement périopératoire dans le cas du cancer de la vessie.
Deuxième meilleure vente d’AstraZeneca en oncologie, avec 4,7 Mrds $ de ventes en 2024, le blockbuster Imfinzi (durvalumab) a décroché une nouvelle approbation. L’anticorps monoclonal est désormais autorisé en Europe comme traitement périopératoire contre le cancer de la vessie.
Plus précisément, la Comission européenne a approuvé l’utilisation d’Imfinzi pour les adultes atteints d’un cancer de la vessie musculo-invasif, en association avec la gemcitabine et le cisplatine, comme traitement néoadjuvant, dans le but de réduire la taille de la tumeur. Le médicament a également été autorisé en tant que traitement adjuvant après une cystectomie, ou ablation de la vessie.
« Imfinzi est sur le point de transformer la prise en charge standard du cancer de la vessie musculo-invasif en Europe, en tant que première et unique immunothérapie périopératoire pour ces patients », a assuré Dave Fredrickson, vice-président exécutif en charge du pôle oncologie-hématologie d’AstraZeneca.
Imfinzi, utilisé pour réduire le risque de récidive
Une nouvelle option bienvenue, alors que la pathologie n’avait pas connu d’avancées thérapeutiques depuis plusieurs décennies et qu’elle est encore associée à un taux de récidive important. « Actuellement, près de la moitié des patients [atteints d’un cancer de la vessie musculo-invasif] connaissent une récidive malgré un traitement par chimiothérapie néoadjuvante et une ablation chirurgicale de la vessie », chiffre Michiel Van der Heijden, oncologue et chercheur principal de l’essai de phase III sur lequel s’est basée cette approbation.
Utilisé en périopératoire dans le cas d’un cancer de la vessie musculo-invasif, le médicament a permis une réduction de 32 % du risque de récidive et de 25 % du risque de décès par rapport à la chimiothérapie néoadjuvante seule.
Sur la base de ces résultats, l’immunothérapie d’AstraZeneca a également été approuvée aux États-Unis et fait l’objet de demandes d’autorisation pour cette indication au Japon et dans plusieurs autres pays. En se liant à la protéine PD-L1 pour stimuler la réponse immunitaire, Imfinzi a déjà fait ses preuves pour le traitement de plusieurs autres cancers, dont celui du poumon, des voies biliaires et de l’endomètre.
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Source : Usine Nouvelle