Les antithrombotiques à base d’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) n’ont décidément pas le vent en poupe. Après la vente prochaine à Adragos Pharma de l’usine Sanofi de Maisons-Alfort, consacrée pour l’essentiel à la fabrication du Lovenox, c’est au tour de celle du sud-africain Aspen à Notre-Dame-de-Bondeville, près de Rouen, d’être sous les feux de l’actualité.
La direction de ce site de plus de 800 salariés, qui produit majoritairement pour le compte de tiers l’HBPM Fraxiparine, concurrente historique du Lovenox, a annoncé cet été au comité social et économique (CSE) son projet de supprimer 200 postes par le biais de ruptures conventionnelles, complétées par des non-reconductions de CDD et de contrats d’intérim. Selon une représentante syndicale, la perte d’un client important et la baisse globale de la demande d’anticoagulants HBPM seraient à l’origine de cette décision.
L’usine construite en 1968 à partir d’une ancienne filature par les laboratoires Choay, intégrée en 1984 à Sanofi, rachetée vingt ans plus tard par GSK et propriété du sud-africain Aspen depuis 2014, tente depuis plusieurs années de se diversifier vers les anesthésiques et d’autres traitements exigeant des conditions de production stérile. Probablement pas assez pour maintenir son effectif actuel.
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