Depuis juillet 2017 et l’arrivée de Didier Guérin, Inavive Lab, entreprise de cosmétique nogentaise, ne cesse de se développer, tant sur la production que l’aspect environnemental.
Depuis le 21 aoûten 2023, Hervé Jonathan est le nouveau préfet d’Eure-et-Loir, en lieu et place de Françoise Souliman, nouvelle préfète de Meurthe-et-Moselle.
À ce titre, il circule sur le territoire pour « rencontrer les acteurs locaux », et a notamment « échangé avec Luc Lamirault, député de la troisième circonscription d’Eure-et-Loir, lundi dernier (NDLR : lundi 4 septembre), lors d’un passage à Nogent », présente Claude Jeay, sous-préfet de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou.
En visite à Inavive Lab
Lundi 11 septembre 2023, Hervé Jonathan était de nouveau dans la capitale du Perche pour une visite de l’entreprise Inavive Lab, spécialisée dans la sous-traitance de cosmétiques bio et naturels, et dirigée par Didier Guérin depuis six ans, depuis juillet 2017.
Chercheur, chimiste et spécialiste en recherche et développement près de Marseille, puis à côté de Toulouse, Didier Guérin saisit l’opportunité de reprendre l’entreprise de cosmétique basée à Nogent.
Une entreprise moderne, mais sans investissement depuis une vingtaine d’années et qui est en redressement judiciaire.Didier Guérin, directeur d’Inavive Lab
Il apporte ainsi de l’innovation sur des produits techniques et un savoir-faire pour redresser la situation.
Le passage du Covid
À son arrivée, le directeur a souhaité « tout refaire du sol au plafond, et agrandir quelques salles ». Il s’est ensuite doté d’une cuve de 2 tonnes au printemps 2020, « ça rassure les clients. Ils se disent qu’ils peuvent rester plus longtemps avec nous et évoluer, en commençant par la cuve de 500 kilos et ne pas être limité à 1 tonne ».
Cette cuve lui servira finalement pour produire « plus de 200 tonnes de gel hydroalcoolique, entre mai 2020 et septembre 2021. Le principal était de répondre à la demande ».
Chiffre d’affaires doublé en 6 ans
Six ans après son arrivée, avec 1,2 million d’euros d’investissement et un accompagnement de l’État et de la Région, Inavive Lab culmine à 3,2 millions d’euros de chiffres d’affaires (CA), deux fois plus élevé qu’à son arrivée. « Plus de 1 000 références actives contre 600 jusque-là ».
L’entreprise est également passée de quinze salariés à « une trentaine équivalent temps plein avec des pics pouvant aller jusqu’à trente-cinq lors des fortes périodes solaires ».
On remarque alors une activité saisonnière avec une proportion de solaire importante et « un tiers de notre activité sur le second semestre et deux tiers de janvier à juin ». Le solaire représente ainsi 30% du chiffre d’affaires, avec des produits composés à 80% d’ingrédients d’origine naturelle et 20% de filtres sans impact environnemental.
Les produits capillaires forment 25% du CA, 35% pour le skin care et les 10% restant pour le maquillage.
Une conscience environnementale
En plus, d’une forte croissance de l’activité depuis l’arrivée de Didier Guérin, Inavive Lab fait des causes environnementales un point non négligeable de son développement.
En cinq ans, nous avons plus que doublé la production en tonnage, en utilisant la même quantité d’eau. Didier Guérin
Aussi, les locaux ne sont pas climatisés l’été -où il ne ferait qu’un peu plus chaud que d’ordinaire selon le dirigeant- seulement chauffés l’hiver grâce à la chaleur générée par les machines en fonctionnement.
Après avoir œuvré sur l’eau et la chaleur, Didier Guérin souhaite « travailler en utilisant moins d’énergie, moins de carbone », il évoque alors la possibilité d’installer des panneaux solaires sur une future extension de bâtiment. « C’est remarquable », souligne le préfet.
Des projets d’extension ?
Le dirigeant espère aussi encore s’agrandir dans le futur ; la zone de stockage des matières premières pourrait encore tenir quelque temps, mais l’espace de stockage des emballages commence à se faire étroit et limite le développement.
Le directeur général souhaiterait ajouter 800 m² aux 2 700 m² aujourd’hui exploités. Une extension qui pourrait intervenir « d’ici 18 à 36 mois, le temps de consolider la croissance ». Ce qui pourrait amener l’entreprise à augmenter son nombre de salariés.
Ce n’est pas une aberration industrielle que d’imaginer sur un site tel que le nôtre qu’on puisse passer en 2×8, très progressivement, d’ici 12 à 18 mois, en débutant par une petite partie.Didier Guérin
Exporter davantage en Chine ?
Un projet d’extension qui pourrait permettre à l’entreprise d’exporter davantage. Aujourd’hui, Inavive Lab, qui atteint plus de 90% de son chiffre d’affaires à l’export sur le marché français, réalise également 7% à l’export sur le marché chinois.
Le tout grâce à « notre habilitation à exporter des produits français sur le marché chinois, qui assez rare ». Il s’agit du « certificat spécifique export Chine » de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L’entreprise a été l’une des dix premières à l’acquérir.
Source: L’action Echo