Le CHU de Bordeaux est le second centre en France en termes de prise en charge d’AVC, après le CHU de Lille. Il sera désormais le premier à disposer d’une salle d’imagerie interventionnelle dédiée, intégrée aux urgences. Une chance supplémentaire pour les patients.

Avec près de 380 personnes victimes d’un accident vasculaire cérébral chaque année, le CHU de Bordeaux figure en tête des hôpitaux qui, en France, prend en charge ces pathologies graves qui touchent 140 000 personnes tous les ans. Véritable fléau de santé publique, l’AVC nécessite une prise en charge la plus rapide et efficace possible pour limiter les conséquences, qui peuvent être dévastatrices, laissant de nombreux patients handicapés. « Si nous sommes en seconde position derrière le CHU de Lille en termes de nombre de patients pris en charge, nous n’avions pas du tout un bon score pour ce qui concerne le temps de prise en charge, reconnaît le docteur Xavier Barreau, radiologue en neuroimagerie à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Pour conduire les patients depuis les urgences, jusqu’à la salle d’imagerie interventionnelle, puis au bloc opératoire ou en déchocage, il fallait traverser des couloirs, des portes battantes, des ascenseurs. Or, pour garantir le maximum de chances au patient de conserver ses fonctions cérébrales, suite à un AVC, il faut aller très vite. »

Six heures. Pas plus. Pour déboucher un vaisseau, après un AVC, sauver les neurones du patient, il ne faut pas dépasser ce seuil : « au-delà le pronostic s’effondre », signale le médecin.

Source : Sud Ouest