Hemarina utilise l’hémoglobine de vers marins pour oxygéner tissus et organes humains. La start-up française propose des solutions pour améliorer la conservation des organes et favoriser la cicatrisation des plaies.

Dans sa ferme aquacole de Noirmoutier (Vendée), Hemarina peut produire jusqu’à 30 tonnes de vers arénicoles par an.

Des vers marins pour oxygéner les organes, les tissus et la peau. C’est le projet de la start-up Hemarina fondée en 2007 par Franck Zal. Alors chercheur au CNRS, il s’intéresse de longue date aux vers marins, «ces premiers organismes à avoir quitté l’océan il y a 450 à 500 millions d’années», comme il se plaît à le rappeler. Il cherche à comprendre tout particulièrement comment les vers arénicoles sont capables de respirer entre la marée haute et la marée basse.

Il trouve une hémoglobine extracellulaire : cette molécule, 250 fois plus petite qu’un globule rouge du corps humain, peut fixer 40 fois plus d’oxygène. «Et la structure de cette hémoglobine est presque identique aux hémoglobines humaines», s’empresse d’ajouter Franck Zal. Puis, se rendant compte que ces molécules peuvent être injectées dans de petits animaux de type souris, le chercheur fonde sa start-up pour concevoir des produits à destination des humains. Cerise sur le gâteau : la molécule, universelle, convient à tous les groupes sanguins.

Source : L’Usine Nouvelle