Le ministère de la Santé a lancé un site pour signaler les effets indésirables après la prise d’un médicament, l’utilisation d’un cosmétique ou à la suite d’un acte de soin.

En cas d’effets indésirables après la prise d’un médicament, la réalisation d’un tatouage ou d’un acte de soin, il est possible, depuis lundi, de le signaler en ligne. Le ministère de la Santé a lancé un site pour les particuliers et les professionnels de santé permettant de déclarer tout «événement non souhaité ou un effet inhabituel affectant la santé». D’après un communiqué, ce site «facilite l’accès aux différents dispositifs de signalement existants».

Ces effets indésirables peuvent concerner un acte de soins, à but «diagnostic, thérapeutique ou préventif ainsi que les actes médicaux à visée esthétique» et ceux «effectués par un professionnel de santé». Ils peuvent aussi faire suite à «l’exposition d’un produit», peut-on lire sur le site, que ce soit un médicament, un produit cosmétique, d’entretien, alimentaire ou de bricolage. Ce genre de dispositif de signalement existait déjà mais les produits de la vie courante, de tatouage, de cosmétiques, les compléments aliments et les produits ou substances ayant un effet psychoactif, ont été ajoutés à ce site.

Une «exigence de transparence»

Les informations sont ensuite enregistrées et analysées par les Agences régionales de santé (ARS), les Centres régionaux d’expertise et les Agences sanitaires régionales. Plusieurs actions sont possibles : le lancement d’une enquête, une inspection, des recommandations, des restrictions d’usage, une modification du produit et enfin un retrait du marché.

«L’exigence de transparence est une condition essentielle pour que chaque Français ait confiance dans notre système de santé» a estimé Marisol Touraine, la ministre de la Santé, dans un communiqué.

Cinq ans après l’affaire du Mediator, des patients dénoncent régulièrement des effets indésirables après une prise de médicaments ou l’installation d’un dispositif médical. En décembre dernier, deux femmes lançaient une action judiciaire contre le fabricant d’un implant contraceptif, accusé de provoquer d’importants effets secondaires. Côté cosmétiques, une récente enquête sanitaire révélait l’existence de nombreux ingrédients indésirables dans près de 400 produits testés.

Source : Le Parisien