Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé vendredi avoir noué un accord avec son concurrent britannique AstraZeneca pour développer et commercialiser un médicament destiné à prévenir des maladies associées à un virus respiratoire chez les bébés.
« En vertu de cet accord, Sanofi Pasteur effectuera un paiement initial de 120 millions d’euros et pourra verser jusqu’à 495 millions d’euros en fonction de la réalisation de certains objectifs de développement et de ventes », souligne l’entreprise dans un communiqué.
Les deux laboratoires partageront tous les coûts et bénéfices à parts égales. AstraZeneca, via sa filiale MedImmune, continuera de diriger toutes les activités de développement jusqu’à la première approbation du produit puis conservera les activités de fabrication du produit tandis que Sanofi Pasteur, la division vaccins de Sanofi, dirigera sa commercialisation. L’anticorps concerné, baptisé MEDI8897, vise à prévenir les maladies associées au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les bébés, la cause la plus fréquente d’inflammation pulmonaire et de pneumonie chez le nourrisson, selon Sanofi. Il fait actuellement l’objet d’une expérimentation dans le cadre d’une étude de phase IIb chez des nourrissons prématurés et un essai de phase III, dernière étape avant sa commercialisation, est prévu chez des nourrissons à terme en bonne santé.
L’agence américaine du médicament (FDA) a accordé en 2015 à ce produit le statut de procédure accélérée (« fast-track »), qui permet à un traitement susceptible de répondre à un besoin médical insatisfait de bénéficier d’un examen prioritaire d’enregistrement. « Le VRS est considéré comme la plus importante indication manquante dans le calendrier vaccinal des nouveau-nés », a commenté David Loew, responsable de Sanofi Pasteur, dans le communiqué. « Etant un leader mondial du secteur des vaccins pédiatriques, cet accord avec MedImmune cadre parfaitement avec les ambitions de Sanofi Pasteur », a-t-il ajouté.
Source : Le Figaro