Le site des Pyrénées-Atlantiques va fabriquer le principe actif de l’antiviral de Pfizer, le Paxlovid, à partir du troisième trimestre 2022. La création d’une quarantaine d’emplois est attendue. 

Novasep vient de conclure un accord emblématique. La CDMO française va produire sur son site de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) le principe actif de l’antiviral de Pfizer contre le Covid-19 appelé Paxlovid.

Le site intègre ainsi le réseau mondial de fabrication du produit, pour lequel Pfizer prévoit la production de 120 millions de boîtes en 2022. Les détails sur la quantité qui sera produite à Mourenx n’ont pas été dévoilés.

Le transfert de technologie devrait commencer « prochainement » et le site devrait être prêt à produire dès le troisième trimestre 2022. La création d’une quarantaine d’emplois est espérée.

« Nous sommes honorés par cette nouvelle preuve de confiance, Pfizer étant un client de longue date de Novasep, et nous sommes bien sûr fiers de contribuer à la fabrication de ce médicament (…). Ce contrat valide également notre stratégie d’investissement depuis plusieurs années et notre focalisation sur les petites molécules », s’est félicité Michel Spagnol, p-dg de Novasep.

D’autres sites de Novasep bientôt dans le réseau de Pfizer ?

Selon les informations communiquées par le groupe, d’autres sites de Novasep pourraient prochainement contribuer à produire cet antiviral. En complément de Mourenx, Novasep dispose notamment d’un autre site dédié à la production de principes actifs pour les petites molécules, à Chasse-sur-Rhône (Isère). Une usine qui a fait récemment l’objet d’un investissement de 6,5 M€.

L’annonce de cet accord entre Novasep et Pfizer intervient au moment où le géant américain a annoncé un plan d’investissement en France de 520 millions d’euros sur cinq ans.

Le Paxlovid de Pfizer est un antiviral par voie orale qui combine deux molécules. Le principe actif, le PF-07321332, agit en inhibant la protéase du coronavirus, nécessaire à sa réplication, tandis que le ritonavir aide ce composé à agir plus longuement dans l’organisme.

Le traitement est en cours d’évaluation par l’Agence européenne du médicament (EMA). Le Paxlovid, pris dans les cinq jours suivant l’apparition de symptômes, a montré une réduction significative du risque d’hospitalisation et de décès pour les personnes à risque de développer une forme grave de la maladie.

Source : L’usine Nouvelle