La biotech a procédé avec son partenaire Arthritis Innovation Corporation au lancement de l’essai de phase 3 de son traitement de la douleur post-opératoire du genou. Une réelle alternative aux opiacés, des dérivés de l’opium, prescrits actuellement pour ce genre d’interventions. L’action a encore accéléré ce mardi pour désormais gagner plus de 20% en cinq jours.

+20% en cinq jours : la société de biotechnologies MedinCell a décidément le vent en poupe. Avec son partenaire Arthritis Innovation Corporation (AIC), elle vient d’annoncer le lancement d’une étude de phase 3 évaluant le produit F14 (mdc-CWM), une formulation à libération prolongée d’un anti-inflammatoire non stéroïdien, le célécoxib, administré dans l’articulation au moment de la pose d’une prothèse du genou.

Il s’agit d’un essai multicentrique, randomisé et mené en double aveugle sur 150 patients, dont l’objectif consiste à évaluer l’innocuité et l’efficacité. « Cette solution pourrait offrir une réelle alternative aux opiacés prescrits actuellement pour ce genre d’interventions, avec le risque de dépendance connu associé », estime l’analyste du cabinet Invest Securities. Le recrutement des premiers patients doit démarrer ce mois-ci.

Du cash jusqu’au premier trimestre 2024, a minima

Cette bonne nouvelle tombe quelques jours seulement après que son autre partenaire, l’israélien Teva, a indiqué avoir déposé un nouveau dossier auprès de l’Autorité sanitaire pour le produit mdc-IRM de MedinCell, avec une approbation potentielle dans six mois. Teva va en outre lancer une phase 3 pour un second antipsychotique conçu par la biotech française. Cette dernière pourra recevoir jusqu’à 122 millions de dollars de paiements et des royalties sur les ventes après chaque approbation.

L’objectif de l’étude est de démontrer l’efficacité et l’innocuité de ce qui pourrait devenir la première formulation d’olanzapine injectable à action prolongée (LAI) sous-cutanée pour le traitement des patients schizophrènes. « mdc-TJK vient à la suite de mdc-IRM (rispéridone LAI), le premier antipsychotique sous-cutané basé sur la technologie de MedinCell actuellement en cours d’examen réglementaire par la FDA [l’autorité sanitaire américaine], dont le lancement est toujours attendu en 2023 », rappelait la biotech française.

Au début du mois de septembre, Medincell a obtenu un nouveau prêt de la part de la Banque européenne d’investissement, une caution forte apportée par l’Europe à la biotech. La BEI a ainsi octroyé une enveloppe de 40 millions d’euros à la société, de quoi lui permettre d’étendre sa visibilité financière jusqu’au premier trimestre 2024 « a minima ». Ce crédit a pris la suite d’un prêt de 20 millions d’euros accordé en 2018 et dont le remboursement anticipé est prévu dans le cadre de ce nouveau crédit. « Nous avons une relation forte avec la Banque européenne d’investissement qui est un partenaire stratégique de MedinCell depuis de nombreuses années, s’était félicité le directeur financier Jaime Arango. (…) Le soutien renouvelé nous permet donc d’étendre notre visibilité […] tout en limitant la dilution potentielle pour les actionnaires existants. »

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