Lyon abrite l’écosystème médico-vétérinaire le plus dynamique de l’Hexagone, qu’il doit à l’activisme et à la vision de la famille Mérieux. Forte de sa spécialité historique de prévention des maladies infectieuses de l’homme et de l’animal, la ville a élargi ses compétences aux neurosciences, à l’oncologie, puis au microbiote. Tout en multipliant les coopérations internationales.

Depuis trois ans et demi, l’Institut Mérieux et la fondation du même nom se sont installés au 17 rue Claude Bourgelat, derrière la basilique Saint-Martin d’Ainay, la plus vieille église de Lyon, dans l’hôtel particulier où les frères Mérieux, mariés à deux soeurs, ont vécu au début du siècle dernier. Un retour aux sources, donc, pour l’une des plus vieilles dynasties industrielles lyonnaises. En 1911, Marcel, chimiste de formation, y ouvre son premier laboratoire d’analyses médicales, à l’invitation de son frère Henri, resté dans l’affaire familiale de soyeux. C’est également dans ce quartier de la capitale des Gaules que la première école vétérinaire du monde a vu le jour en 1761. Alain Mérieux, petit-fils de Marcel, aime à rappeler que la pandémie souligne les liens entre médecines humaine et animale.

En cette matinée de mars à la météo presque estivale, ce pilier de l’establishment local revient volontiers sur l’apport fondamental de sa famille à l’essor des industries de santé de la région. S’il a abandonné ses fonctions opérationnelles au sein de BioMérieux, au profit de la quatrième génération, Alain Mérieux reste à la tête de la fondation de la dynastie . En pleine pandémie, cet octogénaire revient tout juste d’un voyage éclair « à Casablanca pour poser la première pierre de deux laboratoires de recherche sécurisés amenés à travailler notamment sur les souches résistantes de la tuberculose ». Maladie contre laquelle Marcel Mérieux a été l’un des premiers à mettre au point un test de diagnostic, en 1897.

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