Le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis compte sur la France pour son développement, en premier lieu dans les biotechnologies. Novartis a finalisé son investissement de 100 millions d’euros à Huningue (Haut-Rhin), augmentant ses capacités pour ses productions d’anticorps monoclonaux, et a achevé l’intégration de CellForCure. Acquis l’an dernier par Novartis auprès du LFB, ce site dédié aux thérapies géniques et cellulaires verra cette année ses effectifs tripler.
En dehors de la France, les seules implantations de bioproduction de Novartis se trouvent en Suisse, comme ici à Stein, et aux Etats-Unis.

En France, Novartis compte seulement deux sites de production. Mais ces deux implantations sont centrées sur la fabrication de médicaments biotechnologiques, avec des volumes de production dont 80% part à l’export. Inauguré en 2005 dans le cadre d’un investissement de 266 millions d’euros, le complexe d’Huningue (Haut-Rhin) a finalisé l’an dernier, comme prévu, un plan d’investissement de 100 millions d’euros supplémentaires pour augmenter les capacités de 70% de cette usine focalisée sur les anticorps monoclonaux. En parallèle, une centaine de postes a été ajoutée, avec des effectifs qui approchent désormais de 600 collaborateurs.

Tripler les effectifs de CellForCure

En parallèle, Novartis a achevé l’intégration de CellForCure, acquis l’an dernier auprès du LFB. Ce complexe dédié aux thérapies géniques et thérapies cellulaires avait été mis en service en 2012 aux Ulis (Essonne). La totalité des 130 salariés avaient été repris. Mais Novartis est allé plus loin.

« Nous y recensons aujourd’hui 200 collaborateurs et nous aurons triplé les effectifs dans les prochains mois », assure Frédéric Collet, président de Novartis France.

En raison des besoins pour ses futurs traitements innovants, Novartis a également repositionné CellForCure. Offrant auparavant des contrats de production à façon pour le compte de tiers, le complexe biotechnologique se concentre désormais sur les seuls projets du laboratoire suisse.

La France, un centre névralgique

Sur le plan industriel, Novartis se trouve ainsi positionné, en France, sur la bioproduction. Soit sur le segment le plus innovant en matière de production pharmaceutique, destiné à produire des médicaments très complexes, basés sur la biologie cellulaire et moléculaire et qui permettent de plus en plus de traiter des pathologies graves ou rares dans les domaines de l’oncologie, de l’immunologie, des maladies cardio-vasculaires ou encore de la neurologie. Ce qui s’inscrit entièrement dans le plan stratégique du laboratoire suisse. Et ce qui place la France comme l’un des centres névralgiques du développement de Novartis.

Attractivité retrouvée

Cet engagement prouve aussi que la « France a retrouvé son attractivité », se réjouit Frédéric Collet. Quatrième filiale plus importante du groupe au niveau mondial, la France représente des ventes de l’ordre de 2,5 milliards d’euros par an pour le groupe. Le laboratoire, qui vient de publier un chiffre d’affaires de 47,4 milliards de dollars (42,8 milliards d’euros) pour l’exercice 2019, en croissance de 9% à taux de change constants, ne détaille pas en revanche les progressions par pays. En France, Novartis fournit aussi des efforts d’envergure en matière de recherche. « Nous menons plus de 200 essais cliniques sur le territoire, ce qui représente des investissements de plus de 100 millions d’euros par an », ajoute ainsi Frédéric Collet.

Source : Usine Nouvelle