Teva, groupe pharmaceutique israélien, a annoncé mardi vouloir supprimer 248 des 578 postes en France pour restructurer son organisation.
Le groupe pharmaceutique israélien Teva a annoncé mardi 20 mars un plan de suppression de 248 postes en France, sur un total de 578, dans le cadre d’une vaste restructuration de son organisation à l’échelle mondiale.
« Un plan de départs volontaires sera soumis dans un premier temps et sera suivi par un plan de départs contraints », a précisé Teva dans un communiqué. En plus de difficultés financières inhérentes au groupe spécialisé dans les médicaments génériques, ses activités en France sont affectées par des freins propres à ce marché, a justifié Teva. Le groupe cite ainsi la « pression sur les prix » des médicaments, des « charges élevées » dues aux exigences réglementaires et environnementales ainsi qu’un « retard » de la pénétration des médicaments génériques dans le pays.
Sa restructuration en France va concerner ses tâches administratives sur son siège de La Défense, près de Paris, ainsi que ses « délégués médicaux », chargés de la promotion de ses médicaments auprès des médecins et des hôpitaux sur tout le territoire. Le groupe n’a pas d’usine dans le pays. Teva France prévoit de transformer son modèle commercial, de déployer de nouvelles solutions numériques et de refonder son organisation administrative en trois directions, l’une chargée de l’offre, la deuxième des relations clients et la dernière des opérations, selon le communiqué.
16,3 milliards de dollars de pertes en 2017
Sur les 578 postes que compte Teva en France, 61 postes étaient déjà vacants et 60 autres postes seront réaffectés à d’autres tâches en interne, est-il précisé. Le projet prévoit en outre la création de 22 postes, « principalement liés aux métiers de la connaissance clients », de la stratégie numérique et multicanale, ainsi qu’à la simplification des processus internes, ajoute le communiqué. « Des moyens importants sont mobilisés pour reclasser les équipes en interne comme en externe, notamment pour plusieurs dizaines de collaborateurs en région », a encore assuré Teva.
Le groupe israélien, surendetté, a annoncé en décembre dernier un plan de suppression de 25% de ses effectifs mondiaux, soit 14.000 emplois dans le monde, afin de dégager 3 milliards de dollars d’économies d’ici à fin 2019. Sa perte nette a été abyssale en 2017: 16,3 milliards de dollars, notamment en raison de dépréciations d’actifs principalement liées aux difficultés de son activité dans les génériques aux Etats-Unis et à des effets fiscaux.
Sources : Challenges