FineHeart vient de boucler un tour de table de 15 millions avec un consortium d’industriels et d’investisseurs indépendants pour réaliser la première implantation chez l’homme en 2022.

FineHeart est à la pointe de la recherche mondiale sur l’insuffisance cardiaque sévère, qui touche aujourd’hui 26 millions de personnes dans le monde. Aux États-Unis, c’est la deuxième cause de décès. En janvier, la société, qui dispose de 900 m² de locaux (dont 100 m² de salle blanche cet été) à Pessac Bersol dans la métropole bordelaise, a testé avec succès, durant sept jours, son système implantable de transfert d’énergie transcutané (TET) sans fil pour alimenter Icoms, sa pompe cardiaque miniaturisée. Une première dans le secteur. Il faut dire que cette entreprise a été fondée en 2010 par une équipe de chirurgiens cardiaques et d’électro-physiologistes de renommée internationale, tels que le Dr Stéphane Garrigue et le Dr Philippe Ritter, co- inventeur de la resynchronisation cardiaque et détient 69 brevets.

Le Basque Lauak, parmi les investisseurs

Pour passer au stade de la pré-industrialisation, la PME, soutenue par la Région, l’Union européenne, Bpifrance…, vient de lever 15 millions d’euros. « C’est la fourchette haute, ce qui montre l’intérêt des investisseurs. Nous avions tablé sur une levée entre 11 et 15 millions d’euros », souligne Arnaud Mascarell, CEO et cofondateur de FineHeart. Un financement, qui va lui permettre de préparer l’implantation chez l’Homme de sa technologie en 2022. Une opération, menée avec un consortium d’industriels et d’investisseurs indépendants. À savoir, le groupe aéronautique basque Lauak, dont c’est la première participation hors de son secteur d’activité, et Doliam, spécialiste de composants et dispositifs médicaux implantables. Sans oublier la holding des fondateurs de FineHeart, qui regroupe des souscripteurs internationaux privés, majoritairement issus de la cardiologie, suivis par le fonds d’investissement européen Verve Ventures. Ils ont rejoint les actionnaires historiques : Irdi, Aquiti, Galia, Broadview Ventures, M Capital.

« Notre investissement dans FineHeart illustre notre volonté de diversification de nos activités pour participer à l’industrialisation, la production et la mise sur le marché de produits de santé à très haute valeur ajoutée. Depuis sa création, notre groupe, spécialisé dans l’aéronautique, a basé son développement sur l’innovation », justifie Mikel Charritton, cogérant du groupe Lauak.

L’objectif est de mettre le produit, « Icoms Flowmaker », sur le marché à l’horizon 2025. « Je suis très heureux d’avoir finalisé cette levée de fonds avec des investisseurs très complémentaires et très impliqués pour accompagner la croissance de FineHeart sur le long terme, avec pour ambition commune de faire de la société un référent mondial en dispositifs médicaux pour la cardiologie », estime Arnaud Mascarell. Depuis sa création, FinHeart a levé plus de 35 millions d’euros. La société compte actuellement 40 salariés et va recruter une dizaine de personnes d’ici un an. « Nous recherchons des techniciens et des profils techniques pour les tests cliniques », précise-t-il.

Source : SUDOUEST.FR