Johnson & Johnson s’est rapproché de la start-up Osso VR, spécialiste dans la formation médicale en réalité virtuelle. Le géant pharmaceutique veut déployer auprès de chirurgiens 150 à 200 casques Oculus Quest à partir d’avril afin de collecter des retours sur cette méthode de formation.

Johnson & Johnson poursuit son offensive dans la formation en réalité virtuelle. L’entreprise pharmaceutique américaine souhaite déployer 150 à 200 casques Oculus Quest auprès de chirurgiens américains à partir d’avril, selon MedCity News. Et il ambitionne déjà de poursuivre ce déploiement à l’échelle mondiale.

UNE FORMATION PLUS RAPIDE ET DE MEILLEURE QUALITÉ

L’objectif est que les chirurgiens utilisent ces casques de réalité virtuelle pour se former à certaines procédures médicales, comme les chirurgies reconstructives des genoux, de la hanche et de l’épaule. Quand elle est utilisée en complément de l’apprentissage traditionnel, la formation en réalité virtuelle permettrait un meilleur apprentissage, qui se traduirait par une qualité d’exécution deux fois supérieure, des opérations plus rapides, et une meilleure rétention dans le temps. C’est du moins le constat d’une étude menée par l’école de médecine de l’UCLA en partenariat avec la start-up spécialisée Osso VR.

Et c’est d’ailleurs la solution d’Osso VR qu’utilise Johnson & Johnson, suite à un partenariat qui avait été annoncé en septembre 2019. Cette plate-forme est actuellement utilisée pour entraîner plus de 1 000 chirurgiens par mois, d’après le cofondateur et CEO de la start-up, le docteur Justin Barad. Le partenariat avec J&J pourrait considérablement accélérer le développement de cette jeune pousse fondée en 2016 à Palo Alto en Californie. Plusieurs autres start-up, comme FundamentalVR et Surgical Theater, se sont aussi lancées dans le développement de solutions de formation médicale en réalité virtuelle.

J&J VEUT COLLECTER DES DONNÉES

Avec ce déploiement, Johnson & Johnson veut collecter les données provenant de l’entraînement des chirurgiens, mais aussi obtenir leurs retours d’expériences. Pour l’instant, l’entreprise pharmaceutique a déjà utilisé la réalité virtuelle pour former des chirurgiens dans ses 24 instituts de formations. Mais ce n’est que le début de l’utilisation de cette technologie, et si les premiers retours semblent positifs, J&J souhaite compiler plus d’informations sur ce sujet.

« Ce que nous ne voulons pas c’est diffuser cette technologie si cela ne fait de différence dans l’apprentissage des chirurgiens », a déclaré à MedCity News Sandra Humbles, VP global education solutions chez Johnson & Johnson.

Source : Usine Digitale