Le groupe pharmaceutique Ipsen a dévoilé jeudi un chiffre d’affaires en croissance de 21% à 438 millions d’euros au premier trimestre, grâce au dynamisme persistant de sa division de médecine de spécialité, et a confirmé ses prévisions annuelles.

En variation hors effets de change, la croissance du groupe sur le trimestre demeure très élevée, à 19,1%, selon un communiqué.

Les analystes attendaient un chiffre d’affaires de 411 millions d’euros selon le consensus établi par Factset.

Sa division de spécialité a une nouvelle fois démontré sa très grande forme, avec une croissance de ses ventes de 27,2% (+25,4% à devises constantes), à 366,5 millions d’euros.

Véritable locomotive d’Ipsen, cette division est toujours portée par le marché nord-américain et son traitement phare contre les tumeurs neuroendocrines, Somatuline. Elle a aussi bénéficié au premier trimestre d’une accélération de la croissance de Dysport, médicament d’Ipsen contre l’hyperactivité musculaire (spasticité).

A l’inverse, l’activité de la division de médecine générale du groupe, désormais rebaptisée « santé familiale », a encore décliné, de 3,2% (-5,3% à taux de change constants), à 71,6 millions d’euros, continuant d’être confrontée à des difficultés dans les marchés émergents.

Ipsen a cependant confirmé jeudi son objectif d’une croissance des ventes de santé familiale supérieure à 4% cette année hors effets de change. Sa division de médecine de spécialité doit quant à elle croître de plus de 18% sur l’année, toujours à devises constantes.

La marge opérationnelle des activités globales est toujours attendue à plus de 24% des ventes cette année, contre 22,5% en 2016.

Pour doper ses ventes en santé familiale, où il est présent notamment dans le domaine gastro-intestinal avec Smecta et dans les troubles cognitifs liés à l’âge avec Tanakan, Ipsen compte sur sa récente acquisition de plusieurs médicaments de Sanofi vendus sans ordonnance dans plusieurs pays européens, dont l’antidouleurs Prontalgine en France.

En médecine de spécialité, le groupe est désormais concentré sur l’exécution des lancements de deux traitements anticancéreux récemment acquis, Cabometyx et surtout Onivyde, sa plus grande acquisition à ce jour.

« Ces deux produits majeurs renforcent notre présence en oncologie et contribueront significativement à la croissance des ventes et de la profitabilité dans les prochaines années », a assuré David Meek, le directeur général d’Ipsen, cité dans le communiqué.

Source : Zonebourse