Le groupe toulousain GTP Bioways, spécialisé dans la production de biothérapies et nanothérapies, prépare l’implantation de nouvelles lignes de fabrication biopharmaceutiques à Toulouse (Haute-Garonne). Un investissement de 12 millions d’euros et une cinquantaine d’emplois supplémentaires sont prévus.

Le groupe GTP Bioways, spécialisé dans la production de biothérapies et nanothérapies, prévoit de renforcer son offre avec l’implantation à Toulouse (Haute-Garonne) de deux nouvelles lignes de production GMP (Good manufacturing practices) de biomédicaments. L’une sera dédiée à la production en système microbien et la seconde à des productions à petite échelle en système mammalien. Le projet, porté par sa filiale GTP Tech, porte sur un investissement de 12 millions d’euros et la création d’une cinquantaine d’emplois à l’horizon de fin 2025.

« Avec la mise en place de ces deux nouvelles lignes, nous renforçons notre positionnement de CDMO (Contract development and manufacturing organisation), avec une offre élargie de services, de la R&D à la mise en flacons stériles », précise Eric Devic, directeur général de GTP Tech et actionnaire de GTP Bioways.

Coup d’envoi des travaux avant fin 2021

Les deux lignes seront implantées dans un bâtiment d’environ 1 300 m², déjà construit sur un site, à proximité du campus de l’IUCT (Institut universitaire du cancer de Toulouse), qui regroupe déjà le siège du groupe, une unité de nano-formulation et de production de nano-émulsions injectables pour le compte de tiers de la société GTP Nano (autre filiale de GTP Bioways) et un laboratoire de GTP Tech. Les travaux d’aménagement seront engagés dès fin 2021.

La ligne mammalienne devrait entrer en service au dernier trimestre 2022. Dimensionnée pour la culture de cellules de mammifère à l’échelle 10 litres, elle permettra de produire de petits lots de protéines et anticorps pour des stratégies thérapeutiques cellulaires ne nécessitant que quelques milligrammes, voire quelques grammes. Dans la foulée, la ligne dédiée à la production en système microbien (bactéries et levures), d’une capacité de 300 litres, sera opérationnelle au premier trimestre 2023.

Cette ligne, qui mobilise à elle seule 10 millions d’euros d’investissement, bénéficie d’une aide de l’Etat de 5,9 millions d’euros au titre de France relance. « Notre projet s’inscrit dans la stratégie de structuration d’une filière française de biomédicaments portée par l’Alliance France Bioproduction », souligne Eric Devic.

14 millions d’euros en 2021

Créé en 2019, GTP Bioways est né du rapprochement de GTP Tech et de GTP Nano et de la volonté de constituer un CDMO de référence en Europe. Le groupe a déjà renforcé ses bases initiales via un accord de partenariat avec GTP Biologics à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) et le rachat en août 2021 de ID Biotech (rebaptisé depuis GTP Immuno), à Issoire (Puy-de-Dôme). Ensemble, les différents partenaires de GTP Bioways, avec un effectif d’une centaine de personnes, généreront un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros en 2021.

De son côté, GTP Tech (initialement connu sous le nom de GTP Technology), créé en 2000, l’une des toutes premières sociétés française de biotechnologie à offrir des services de production à façon de protéines recombinantes, emploie 43 salariés, répartis sur ses deux sites de Toulouse et Labège (Haute-Garonne), pour un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros.

Source : L’Usine Nouvelle