L’industriel pharmaceutique, installé depuis plus de cinquante ans à Évreux, vient de conclure un accord interne pour un plan de réorganisation d’ici à 2024. À la clef, des dizaines d’emplois en moins.

L’accord a été négocié pendant plusieurs mois et conclu juste avant les fêtes de Noël : un plan de réorganisation pour la période 2021-2024 va entrer en vigueur sur le site ébroïcien de GSK. Le géant de l’industrie pharmaceutique, qui emploie 1 200 personnes dans la Cité jolie, va se séparer d’une partie de son personnel, comme Paris-Normandie en a eu la confirmation. En vertu d’un « plan d’évolution de son organisation », lié notamment à la stratégie de GSK de séparer ses activités entre biopharmacie et automédication, Évreux va subir une baisse de ses effectifs. Entre 60 et 80 personnes vont quitter l’entreprise « au cours des trois prochaines années » et sans licenciements secs, assure GSK.

 « Baisse des volumes »

L’accord a été signé par les deux principales organisations syndicales, à savoir la CFDT et la CFE-CGC. Il prévoit des départs sous deux formes : dans le cadre de la mobilité interne au groupe, et des départs volontaires dans le cadre de projets montés par les salariés. Un programme du même genre avait été initié en 2012 et, hasard de l’actualité, Paris-Normandie avait évoqué le sort d’anciens de GSK dans le cadre d’une série « Ils ont changé de vie », les 26 et 28 décembre.

Pour l’heure, GSK ne précise pas quel profil de collaborateurs est plutôt ciblé, ni combien de ses salariés souhaitent saisir l’occasion :

« Il est encore un peu tôt dans le processus pour donner un chiffre précis, indique Emmanuelle Kuhnmunch, directrice des affaires publiques et de la communication de GSK France. Un certain nombre de collaborateurs ont déjà fait preuve d’un intérêt, ce qui donne lieu à une première étape d’analyse des projets. » Évreux est l’un des trois sites de production de l’industriel pharmaceutique. On y fabrique « plus de 40 % des médicaments respiratoires de GSK, souligne le groupe. Évreux est un site stratégique pour la société. » Pour autant, de nouvelles évolutions sont à prévoir.

Au terme des trois années du plan de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la donne pourrait être sensiblement différente. « Nous anticipons une baisse des volumes de production, qui pourrait aller au maximum jusqu’à 15 %, sachant que cela dépend encore d’un certain nombre de facteurs, confirme Emmanuelle Kuhnmunch. Notre objectif est de faire en sorte que le site de GSK Évreux reste compétitif sur le plan mondial dans les années à venir face à la production des médicaments génériques par exemple. »

Pour ce faire, GSK met en avant les investissements continus dans son usine euroise. « En plus des investissements de routine, qui s’élèvent en moyenne à 17 M€ chaque année, le site a procédé récemment à deux investissements : 25,4 M€ dans une nouvelle ligne de remplissage à haute cadence pour les aérosols en 2019, et 2,5 M€ pour mettre en place, d’ici à la fin 2021, une nouvelle installation de traitement des eaux usées. »

Source : Eco Paris Normandie