Eurekam lève 6,4 millions d’euros pour sa solution de détection en temps réel des erreurs dans la préparation des poches de chimiothérapie. Elle combine caméras et analyses des images en temps pour améliorer la précision tout en réduisant les coûts.

Eurekam lève 6,4 millions d’euros pour sa solution sécurisant la préparation des poches de chimiothérapie. La start-up de la French Tech a annoncé le 5 octobre 2022 avoir réalisé cette levée de fonds auprès d’Impact partners.

Des caméras et de la reconnaissance d’images

Eurekam a été fondée en 2012 par Loïc Tamarelle et Benoît Le France à la Rochelle. Elle a mis au point une technologie permettant de sécuriser la composition des préparations médicamenteuses injectables et plus précisément des poches de chimiothérapie. La solution Drugcam associe un software de vision par ordinateur et des caméras : la préparation de la poche de chimio est suivie en temps réel afin d’éviter les erreurs de composition toxiques pour les patients. Le logiciel mis au point par Eurekam peut détecter les quantités de produit et les dilutions réalisées afin de valider chaque étape lors de la préparation.

Cela n’évite pas l’étape de la préparation réalisée par un humain mais permet de s’assurer qu’aucune erreur humaine n’a été commise. Drugcam aide à délivrer efficacement les préparations médicamenteuses qu’elles soient personnalisées, standards ou de type essai clinique. Eurekam assure que sa solution est peu coûteuse. La start-up, qui emploie actuellement 20 personnes, l’a déjà déployée dans une centaine d’hôpitaux en France, Belgique et Espagne.

Une technologie déclinable

Avec la pandémie de Covid-19, Eurekam a adapté sa solution Drugcam aux vaccins contre le Covid-19 pour assurer la sécurité et la transparence lors de sa préparation. La plupart de ces vaccins sont distribués sous forme de flacons multidoses : un flacon permettant d’administrer plusieurs doses.

Par exemple, le vaccin développé par Pfizer doit être dilué au préalable avant d’être injecté après avoir conditionné la dose prescrite dans chaque seringue. « Une erreur dans le volume de dilution et/ou d’injection pourrait engendrer une toxicité ou une inefficacité du vaccin, expliquait Loïc Tamarelle dans un communiqué. La traçabilité concernant ces étapes est indispensable pour assurer le maximum de sécurité au patient et c’est là que la technologie Drugcam intervient pour garantir la conformité de la prescription. »

Avec cette levée de fonds, Eurekam entend poursuit sa conquête du marché de l’oncologie en France et en Europe, tout en tentant de s’implanter aux Etats-Unis. En parallèle, les équipes travaillent sur une solution dédiée à d’autres services hospitaliers qui utilisent des médicaments à marge thérapeutique étroite, notamment en néonatologie et en réanimation.

Source: L’usine digitale