En fusionnant, les deux jeunes entreprises spécialistes des implants pour la chirurgie du rachis, vont devenir complémentaires en matière de gammes et de marchés. Ils recherchent aussi des synergies et une baisse de leurs coûts, ceux d’homologations qui explosent en raison d’une évolution réglementaire européenne.

Implanet qui est né en 2007 dans la banlieue de Bordeaux a développé une gamme d’implants qui remplace les vis et les tiges métalliques par un fil élastique.

Accélérer sa croissance et réaliser des économies. C’est le double objectif poursuivi par Implanet en faisant l’acquisition, le mois dernier, de son concurrent Orthopaedic & Spine Development (OSD). Si les deux jeunes entreprises sont spécialistes de la chirurgie du rachis, elles ont un positionnement différent. Implanet, qui est né en 2007 dans la banlieue de Bordeaux, a développé une gamme d’implants qui remplace les vis et les tiges métalliques par un fil élastique, une « tresse » qui entoure la colonne vertébrale pour la maintenir. La technologie développée par OSD depuis 2007 à Avignon, est plus classique.

« Si nous nous adressons au même marché, celui de la chirurgie du rachis, les deux gammes sont très complémentaires : plus spécifiques du côté de Implanet et plus standard pour OSD », résume Ludovic Lastennet directeur général d’Implanet.

Ludovic Lastennet directeur général d’Implanet

Implanet dispose également d’une gamme d’implants destinés à la chirurgie du genou. Les deux entreprises sont également complémentaires sur le plan commercial. OSD s’est bien développé sur le marché français quand Implanet est déjà implanté aux Etats-Unis depuis 2014 et en Allemagne depuis 2019.

Des coûts réglementaires multipliés par quatre

Implanet qui s’est introduit en bourse en 2013 et a réalisé un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’euros l’an dernier voulait accélérer son développement. « La fusion avec OSD nous permet de dépasser les 11 millions d’euros avec l’objectif d’arriver à 14 millions d’ici à trente mois et d’équilibrer nos comptes », résume Ludovic Lastennet. Le petit groupe espère des économies d’au moins 1 million d’euros par an. « Nous allons mutualiser les achats mais surtout éviter les redondances en matière de réglementation et de qualité. Songez que sur un effectif total de quarante employés cela représente une vingtaine de personnes », insiste Ludovic Lastennet. Comme les autres fabricants de dispositifs médicaux, Implanet et OSD font en effet face à une évolution réglementaire. Le marquage CE qui était jusqu’à présent décerné par l’administration française l’est désormais directement par l’Europe. « Le coût de soumission par dossier a été multiplié par quatre et revient désormais à 100.000 euros. Dès lors nous pensons désormais lancer nos nouveaux produits aux Etats-Unis où il est plus simple d’obtenir l’accord de la FDA américaine », assure Ludovic Lastennet.

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