L’Institut Curie, découvreur en 2014 de « l’effet flash », et Thales s’allient pour mettre au point le premier équipement de radiothérapie flash, afin de limiter le traitement à une seule séance de moins d’une seconde.

Il faut 25 à 30 millions pour développer l’équipement expérimental de l’Institut Curie et de Thales destiné aux essais cliniques de radiothérapie Flash, qui se dérouleront dans le centre de protonthérapie de Curie, à Orsay (photo). Faute de mécène, contrairement au projet suisse rival, l’espoir des deux groupes repose sur un soutien du plan France 2030.

Deux poids lourds français s’allient pour révolutionner le traitement du cancer. Thales, géant de la défense expert de l’imagerie et des accélérateurs de particules, noue un partenariat avec l’Institut Curie . Objectif : mettre au point la première machine de radiothérapie « flash », c’est-à-dire capable de remplacer les dizaines de séances actuelles de plusieurs minutes chacune par un traitement d’une seule séance de moins d’une seconde – avec une précision qui épargne les cellules saines et une irradiation plus efficace des cancers profonds comme celui du pancréas, où le pronostic est encore souvent peu favorable.

En 2014, à l’Institut Curie, référence mondiale en oncologie , l’équipe de Vincent Favaudon avait découvert « l’effet flash ». Un rayonnement plus intense mais très bref. Depuis, le monde entier travaille dessus. Au-delà des irradiateurs pour les tests sur animaux, il reste à mettre au point un équipement pour les humains.

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