Profitant du développement sans précédent de l’obésité dans le monde, le groupe pharmaceutique danois dépasse l’Américain Tesla et le Français LVMH.

C’est du jamais-vu, avec 512 milliards d’euros de capitalisation boursière, Jeudi 7 mars, le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk vient de déclasser le constructeur américain de voitures électriques de luxe. Il dépasse également le groupe de luxe français LVMH comme plus grande capitalisation boursière européenne. L’action du laboratoire danois a fortement augmenté après l’annonce de ses derniers résultats. Les investisseurs sont séduits par le succès des premiers résultats cliniques d’un nouveau traitement expérimental contre l’obésité. Le secteur « diabète et obésité » représente 90% de l’activité de l’entreprise dont les ventes ont atteint sur le seul quatrième trimestre 2023 près de 5,5 milliards d’euros. Le groupe américain Eli Lilly est sur la même trajectoire. 

Les laboratoires pharmaceutiques spécialisés profitent du développement sans précédent de l’obésité dans le monde, fruit de la malbouffe et de la sédentarité de beaucoup d’entre nous dans les pays industrialisés. Près de la moitié de la valorisation de Novo Nordisk est basée sur un portefeuille de nouveaux médicaments expérimentaux. Et le groupe n’en est pas à son coup d’essai, des traitements comme le Wegovy et l’Ozampic continuent de faire le succès de ses ventes. Ils appartiennent à une classe de médicaments connue sous le nom de GLP-1 conçus à l’origine pour traiter le diabète de type 2.

Un marché qui dépasserait 90 milliards en 2030

Ces médicaments réduisent l’envie de manger, ils stimulent la production d’insuline qui permet de réguler la glycémie et réduisent la sensation de faim. Certains médecins prescrivent, par exemple, l’Ozampic à des patientes et des patients qui souhaitent simplement perdre du poids. Cette vente est tolérée mais elle crée des pénuries. Les pharmacies sont parfois en rupture de stock pour les patients réellement atteints de diabète de type 2. Novo Nordisk a même du mal à suivre en termes de fabrication et continue d’investir dans ses sites de production, notamment à Chartres où il est implanté en France. Plus largement, selon la banque Goldman Sachs, le marché mondial de la perte de poids dépasserait les 90 milliards d’euros en 2030, de quoi assurer encore de très jolies performances boursières.

Source : France Info