Le laboratoire lyonnais a choisi l’énergéticien marseillais CVE pour construire une centrale photovoltaïque sur son site industriel de Messimy. L’équipement de 2,7 millions d’euros et 2,4 MW de puissance, la troisième plus grande installation française en autoconsommation, sera amorti sur vingt ans.

Chez Boiron, quelques panneaux solaires sur le toit chauffent l’eau du restaurant d’entreprise. Mais d’ici à 2024, c’est 13 % de la consommation énergétique du numéro un mondial de l’homéopathie qui sera fournie par une centrale photovoltaïque sur son site industriel de Messimy, près de Lyon.

L’énergéticien marseillais CVE a remporté l’appel d’offres du laboratoire pour une installation en ombrière de 2,4 MW couvrant 700 places de parking. Il s’agit du « troisième plus gros projet d’ autoconsommation français », souligne son coprésident, Pierre de Froidefond. Les deux premiers sont posés en toiture, ce qui n’était pas envisageable chez Boiron sans un renforcement majeur des structures et de la charpente du bâtiment. Par ailleurs, « l’ombrière apporte un bénéfice d’usage par temps de pluie ou de soleil », ajoute-t-il.

Volatilité des prix

L’investissement de 2,7 millions d’euros est supporté par CVE et remboursé par l’achat de l’électricité verte « en amont du compteur, à un prix inférieur au marché et fixe sur vingt ans », précise Pierre de Froidefond. « Le client s’assure une source d’énergie renouvelable tout en s’affranchissant de la volatilité des prix de l’énergie dans un contexte de triple crise climatique, géopolitique et économique », vante-t-il.

Aux termes du contrat, Boiron pourra récupérer la propriété de la centrale solaire pour l’exploiter lui-même ou repasser un nouveau contrat, avec une remise à niveau pour en améliorer les performances. « Ce projet s’inscrit dans la continuité de nos engagements RSE pour limiter l’impact carbone de notre activité », affirme Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale du laboratoire. Dans cette optique, le fabricant d’homéopathie ne livre plus les pharmacies qu’une fois par jour au lieu de deux, avec une flotte de véhicules 100 % hybride.

Achat direct

« Notre conviction est que l’énergie verte doit être produite localement et commercialisée grâce à des modèles d’achat direct », revendique le dirigeant de CVE. L’Auvergne-Rhône-Alpes est un des bastions du groupe de 50 millions d’euros de chiffres avec 30 MW de puissance installée localement (sur 531 au total, en France mais aussi au Chili ou en Afrique du Sud). Il exploite une centrale solaire en ombrière de 7 MW au-dessus des parkings de stockage de voitures de la société CAT à Quincieux (branchée sur le réseau) et construit deux unités de méthanisation dans la région.

En savoir plus … LesEchos