Le groupe pharmaceutique allemand BioNTech a annoncé vendredi 23 décembre le lancement de la phase I des essais cliniques de son vaccin contre le paludisme, qui utilise la technologie de l’ARN messager (ARNm) utilisée dans les vaccins contre le coronavirus.

C’est une étape cruciale qui démarre pour BioNTech. L’entreprise allemande a annoncé le début de la phase I des essais cliniques de son vaccin contre le paludisme, baptisé BNT165b1, le premier candidat issu de son programme BNT165, débuté en juillet 2021, selon un communiqué. Le projet vise à développer un vaccin ARNm avec une «immunité protective durable» pour empêcher l’apparition de la maladie, sa mortalité et sa transmission. Le projet a également pour but de «développer une production de vaccin durable» sur le continent africain.

Ces essais impliquent le recrutement de 60 volontaires, sans antécédents de paludisme, aux États-Unis. Trois doses seront testées. La société a déclaré qu’elle évaluerait initialement différents antigènes du parasite responsable du paludisme au cours des prochains mois afin de sélectionner le candidat-vaccin multi-antigénique qui sera soumis à des essais ultérieurs.

Des alternatives rares

Le paludisme, une maladie parasitaire transmise par des moustiques, tue des centaines de milliers de personnes par an, surtout des nourrissons, dans les régions les plus pauvres d’Afrique sub-saharienne. Le premier et unique vaccin antipaludéen homologué au monde, Mosquirix, a été mis au point par GSK après de nombreuses années d’essais cliniques dans plusieurs pays africains, est recommandé par l’OMS, mais son efficacité n’est que d’environ 30%. En outre, un manque de financement et de potentiel commercial a limité la capacité de production de de GSK.

Dans une tribune publiée en novembre 2021 dans Le Monde, plusieurs chercheurs protestaient contre sa recommandation par l’OMS, déclarant l’existence d’«un autre vaccin, le R21/MM, développé par l’université d’Oxford et qui, en essai randomisé contrôlé en double aveugle sur 450 enfants, protège à plus de 70% des formes de paludisme grave».

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