Start Indusrie est désormais une association professionnelle à part entière. Soutenue par la ChemTech, Evolen’ Up, France Biotech ou la Ferme Digitale, elle vient aussi d’accueillir une quarantaine de jeunes entreprises dans ses rangs.

Il aura fallu à peine plus de dix-huit mois à Start Industrie pour monter en puissance et devenir une association professionnelle à part entière. Créée en juin 2022, sous l’impulsion de France Industrie, Start Industrie n’avait, au départ, que le projet d’unir des organisations sectorielles fédérant des start-up, telles que la ChemTech, Evolen’ Up, France Biotech ou la Ferme Digitale. Désormais, aux côtés de ces réseaux sectoriels, les adhésions directes sont encouragées. Une quarantaine de jeunes entreprises ont d’ailleurs rejoint le mouvement, parmi lesquelles Afyren, Dioxycle, Eranova, InterstellarLab, ou Ynsect. Des adhérents qui n’ont rien à voir avec des start-up IT, qui développent des applications et survivent à coup de marketing et communication pour convaincre du bien-fondé de leurs propositions. Ici on parle de start-up industrielles, voire de scale-up (un cran avant la licorne), qui sont des sociétés en phase d’industrialisation ou disposant déjà d’un outil industriel. Des acteurs sous les feux de projecteurs qui portent une perspective de réindustrialisation du territoire et d’emploi, tout en s’inscrivant dans une perspective de transformation écologique et numérique de notre économie.

Et c’est Antoine Hubert, le cofondateur d’Ynsect, qui devient le premier président de l’association, avec l’objectif de parler d’une seule voix auprès des institutions publiques et des grands acteurs économiques, pour les quelque 1 900 start-up qui soutiennent le mouvement. Car les enjeux qui conditionnent le développement de ces néo-industriels sont aussi nombreux que spécifiques. L’association liste l’intensité et le temps long de l’investissement qui compliquent l’accès aux financements, la nécessité d’acquérir des compétences en industrialisation pour des start-upers, souvent tout droit issus de labos, le besoin d’attirer des talents et de les former à des process souvent inédits, l’ouverture de verrous réglementaires, le besoin en foncier spécifique…

« Notre mission est d’œuvrer pour que l’environnement économique, législatif et administratif favorise l’émergence et la durabilité des solutions innovantes portées par les jeunes entreprises que nous représentons », a estimé Antoine Hubert.

Or l’accès au financement est en train de se tendre, à mesure que la compétition économique s’intensifie, pouvant mettre en péril nombre de ces petites entreprises.

En savoir plus : L’usine nouvelle