Le groupe britannico-suédois aurait proposé ce rapprochement au laboratoire américain, selon l’agence Bloomberg. Le premier travaille sur un vaccin contre le Covid-19 et le deuxième produit l’antiviral remdesivir utilisé pour traiter les patients atteints par le coronavirus.

Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a approché Gilead Sciences en vue d’une potentielle fusion, rapporte dimanche l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier. Ces deux groupes sont à la pointe des efforts du secteur pharmaceutique pour trouver des traitements ou des vaccins contre le COVID-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus apparu en décembre en Chine, qui a fait près de 400.000 morts à travers le monde.

AstraZeneca a contacté Gilead le mois dernier et n’a pas précisé les termes d’une éventuelle transaction, ajoute Bloomberg. Une porte-parole d’AstraZeneca a déclaré que le groupe ne commentait pas les rumeurs ni les hypothèses. Gilead n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. Selon les données Eikon de Refinitiv, Gilead a une capitalisation boursière de 96 milliards de dollars et AstraZeneca de 110 milliards de livres, soit respectivement 85 et 123 milliards d’euros.

Aucune décision n’a été prise

Si Gilead a étudié la possibilité d’une fusion avec ses conseillers, aucune décision n’a été prise sur la façon de procéder et aucune discussion officielle n’a été engagée, selon Bloomberg. Gilead n’a pas l’intention de se vendre ou de fusionner avec un autre grand laboratoire pharmaceutique et privilégie plutôt des partenariats et de petites acquisitions, poursuit l’agence.

AstraZeneca a annoncé jeudi avoir doublé sa capacité de production d’un éventuel vaccin contre le COVID-19 à deux milliards de doses. Le partenariat du laboratoire avec l’Université d’Oxford pour développer un tel vaccin fait partie des projets bénéficiant d’un appui de l’administration américaine.

L’antiviral remdesivir de Gilead est pour sa part le premier traitement à avoir amélioré la condition de patients atteints du COVID-19 dans le cadre d’essais cliniques.

Source : La Tribune