Le premier groupe pharmaceutique japonais Takeda a annoncé mercredi une hausse de 43,4% de son bénéfice net annuel, très supérieure aux prévisions, et anticipe en 2017/18 une troisième année consécutive de profits.

Le groupe, qui poursuit sa restructuration sur un nombre plus restreint de thérapies jugées prioritaires, a dégagé sur la période d’avril 2016 à mars 2017 un bénéfice net de 114,9 milliards de yens (927 millions d’euros au cours actuel).

Le bénéfice d’exploitation a augmenté de 19%, à près de 156 milliards de yens. Le chiffre d’affaires a lui reculé de 4,2% à 1.732 milliards de yens sous l’effet de « l’appréciation du yen et d’une baisse de recettes due à des cessions d’actifs », « en partie compensées par la croissance des ventes des produits les plus porteurs ».

Le groupe cite notamment une hausse de 57 milliards de yens à 143,2 milliards de yens des ventes de son traitement contre la maladie intestinale de Crohn, l’Antyvio, devenu « le produit le plus vendu de Takeda ».

 

Dans le domaine de l’oncologie, les revenus tirés du Ninlaro (myélome multiple) se sont élevés à 29,4 milliards de yens, avec une croissance de 25,3 milliards. Ce produit a bénéficié d’une « forte utilisation aux Etats-Unis », « son lancement progresse à travers l’Europe » et il a par ailleurs été approuvé en mars par le ministère japonais de la Santé, note Takeda.

Le géant pharmaceutique d’Osaka (ouest) dirigé par le Français Christophe Weber était tombé dans le rouge en 2014-15 pour la première fois depuis son entrée en Bourse en 1949, en raison d’une provision exceptionnelle visant à solder des milliers de litiges relatifs à son antidiabétique Actos aux Etats-Unis.

Il prévoit pour l’exercice commencé début avril, un bénéfice net en hausse de 20,1% à 138 milliards de yens sur un chiffre d’affaires de 1.680 milliards, en baisse de 3%. Le bénéfice d’exploitation progresserait lui de 15,5% à 180 milliards.

 

Takeda est actuellement en train de remodeler ses activités, pour donner la priorité à un nombre plus restreint de thérapies, dont principalement l’oncologie, les traitements des maladies du système digestif et les vaccins.

Le groupe a ainsi annoncé en janvier un accord d’acquisition amiable d’Ariad, un laboratoire américain spécialisé dans les thérapies de cancers, pour un montant d’environ 5,2 milliards de dollars.

Quelques semaines plus tôt, Takeda avait décidé de céder à son compatriote Fujifilm Holdings une importante filiale, Wako Pure Chemical, pour 154,7 milliards de yens (1,25 milliard d’euros au cours actuel).

Source : ZoneBourse